Le haut niveau ne fait souvent pas de cadeau aux jeunes footballeurs. Mais les « règles » semblent muter avec la montée en puissance des footballeurs au talent précoce qui forcent de plus en plus les barrières dans les grands championnats comme nous le révèle CIES.
Une récente étude de l’Observatoire du football CIES a présenté le pourcentage de minutes disputées lors de la saison en cours ou la dernière complétée par les footballeurs de moins de 21 ans (U21) dans 1.292 clubs et 93 premières divisions du monde entier. « À l’échelle des ligues, le temps de jeu des U21 varie de 29,0% dans la Super Liga slovaque à seulement 3,7% dans la Pro League saoudienne et la Süper Lig turque.
La Ligue 1 française présente le pourcentage le plus élevé parmi les championnats du big-5 (15,0%), tandis que la Liga espagnole ferme la marche (7,0%). Parmi les deuxièmes divisions des pays accueillant les cinq grands championnats européens, la Ligue 2 française figure aussi en tête (14,1%). », apprend-on de la lettre hebdomadaire numéro 294.
Mais pour trouver le club qui fait plus de confiance aux jeunes, il faut aller visiter les chiffres de Wellington Phoenix, club évoluant dans l’élite néo-zélandaise qui affiche la plus forte valeur dans l’absolu avec 93,3% de son effectif. Viennent par la suite, quatre clubs français dans les quatre premières places du classement. Et c’est Lille des sénégalais Cheikh Ahmet Tidian Niasse, d’El Hadj Arfang Gueye et Aboubakary Soumaré (32,1%), suivi de l’OGC Nice de Malang Sarr (30,8%) dirigé par le technicien franco-sénégalais Patrick Vieira, de l’AS St-Étienne d’El Hadj Assane Dioussé et de Makhtar Gueye (en prêt à Nancy) qui enregistre 24,6% et Toulouse (24,3%).
Pour ce qui est de la Ligue 2 française, le rapport souligne que le Stade Malherbe de Caen de Pape Djbril Diaw (prêté par Angers) et d’Adama Mbengue compte 30,4%, devançant l’équipe dirigée par Omar Daf, Sochaux (28,1%) de Sofiane Diop (prêté par Monaco), d’Ousseynou Thioune, d’Abdoulaye Sané, de Pape Paye et de Christophe Diédhiou, avant que Le Havre (20,1%) de Pape Alassane Gueye (transféré à Watford) et de Jamal Thiaré ne ferme la manche, en France.
L’on se demande même ce que c’est l’Observatoire du football CIES. Il s’agit bien d’un groupe de recherche faisant partie du Centre International d’Étude du Sport (CIES), voire un centre d’étude indépendant basé à Neuchâtel, en Suisse, mais crée par Dr. Raffaele Poli et Dr. Loïc Ravenel. Sa mission est de repousser les frontières de la connaissance au service du développement durable du football dans le monde.
Outre son attractivité et son niveau tant chanté au pays de Sadio Mané, l’élite française est l’un de celle qui accueillent la diversité dans son sens propre. Des années 70 à nos jours, le championnat français reste celui qui enregistre le plus grands nombre d’internationaux et de sénégalais d’origine. Par contre, pays hôte (Ndlr : de la Ligue 1 Conforama) domine les débats dans la représentativité avec 294 footballeurs, suivi du Brésil avec 26 joueurs, soit 4 joueurs de plus que le Sénégal qui se positionne comme la troisième nation la plus représentée avec 22 joueurs, devançant la Côte d’Ivoire (13), le Mali et l’Algérie (12).