« Cheikh Ndoye, on dirait un jeune de 20 ans »

En procédure prudhommale avec Angers Sco, Cheikh Ndoye a trouvé un terrain d’expression au Red Star en National. Son entraîneur Vincent Bordot ne cache pas son admiration face à un joueur à l’état d’esprit irréprochable à quelques heures de jouer face à Cholet (samedi 28 novembre, 17h GMT).

Si l’histoire entre Cheikh Ndoye et Angers Sco s’est achevée en jus de boudin jusqu’à se poursuivre dans les couloirs du conseil des Prud’hommes, l’ancien milieu de terrain angevin n’a pas tourné le dos au football. Loin s’en faut.

Cependant, pour retrouver un terrain de jeu, l’international sénégalais qui avait connu les joies de l’accession avec Angers Sco, a galéré. Des essais à droite, à gauche puis finalement une proposition du Red Star est arrivée dans le courant de l’automne.

Comme une main tendue.

Nous avons su qu’il était sans club et qu’il s’entraînait du côté de Crétein, raconte Vincent Bordot, l’entraîneur du club audonien. Le président l’a appelé pour lui parler de notre projet ensuite, c’est moi qui l’ai contacté pour lui expliquer ce que l’on voulait, ce que l’on pouvait attendre de lui. Le début de saison du Red Star était chaotique. Vincent Bordot manquait de cadres pour encadrer une équipe ne manquant pas de talent ni d’ambition. Son profil d’ancien joueur de Ligue 1, expérimenté, combatif, c’est ce qui nous intéressait, explique le Sarthois qui précédemment coachait Sannois Saint-Gratien. C’est un joueur capable de jouer en transition, de se projeter vers l’avant, d’apporter des solutions. Physiquement, il est en pleine possession de ses moyens. J’ai quelques contacts sur Angers qui m’en ont dit que du bien. Et puis il m’intéressait aussi beaucoup car techniquement, c’est un autre niveau que ce que l’on peut voir en National.

D’un côté, un club désireux de se renforcer ; d’un autre, un joueur qui n’avait qu’une envie : celle de retrouver le terrain. Cela ne pouvait que fonctionner. D’ailleurs, dès sa première titularisation, après quelques minutes disputées à Saint-Brieuc avec une occasion à la clef, l’ancien milieu angevin s’est mué en buteur face à Bourg Péronnas.

« Ce n’est pas quelqu’un qui gratte »

Il s’est très vite acclimaté. C’est quelqu’un de simple, d’humble. Il n’a pas joué depuis longtemps, mais sur le terrain, si vous ne le connaissez pas, on dirait un jeune de 20 ans. Heureux d’être là. Ce n’est pas un mec qui gratte, il est hyperméticuleux. Il envoie de l’énergie à l’entraînement. C’est aussi un exemple pour les jeunes joueurs de l’équipe

Vincent Bordot le reconnaît, il a dû aussi freiner les ardeurs de sa recrue, pour ne pas qu’elle se brûle. On l’a freiné dans un premier temps. On l’a repris en main sur une période de 10 jours. Il y avait chez lui une certaine impatience. Il aurait pu se dire qu’il venait en National, tranquille, sans forcer. Ce n’est pas le genre. Il aurait pu être déçu de ne pas retrouver un club de Ligue 2, ce n’est même pas le cas. Il s’inscrit pleinement dans notre projet. Il est parti de rien, il n’a pas oublié d’où il vient. En le regardant, tu n’as pas l’impression qu’il a joué en L1. Quand il est sur le terrain, il se donne à fond, il n’est pas dans la gestion. Quand tu es coach, avoir un tel joueur dans ton effectif, c’est intéressant.

Le deal Red Star Star – Cheikh Ndoye apparaît gagnant-gagnant.