Dans cet entretien avec CAFOnline.com, le vainqueur de la Coupe de l’UFOA seniors des nations qui vient d’être éliminé en LDC revient sur sa vie de footballeur en Guinée et la déception de rater la qualification en quarts de finale de la Ligue des Champions de la CAF TotalEnergies 2021-2022.
CAFOnline.com : Vendredi, vous n’avez pas réussi à quitter par la grande porte cette compétition après votre nul (1-1) contre AmaZulu, c’est quoi les problèmes du Horoya AC, cette saison ?
Khadim Diaw : Oui, c’est une grosse déception, nous avons toujours l’impression d’avoir les cartes en mains pour gagner mais ce sont hélas des défaites ou des matchs nuls et c’est depuis le début de la compétition. Et sur une compétition comme la Ligue des champions, vous êtes obligés de faire le plein de points à domicile et nous n’avons pas réussi à le faire à cause de petites fautes d’inattention. Et pourtant, nous avons l’effectif et l’expérience. Mais il nous a manqué la constance et cette petite chance pour atteindre nos objectifs qui étaient à la base de jouer les premiers rôles. Nous n’avons jamais été baladés lors de ces rencontres mais il a suffi une faute d’inattention pour tout perdre, pour que tout s’écroule. C’est rageant mais c’est aussi cela le football de haut niveau.
C’est quoi le niveau de cette compétition que vous avez déjà joué à Génération Foot après avoir connu les sélections nationales ?
Réponse : Contrairement aux préliminaires que j’ai déjà joués avec Génération Foot, cette phase de poules, c’est comme les matchs des sélections nationales. Le niveau est celui des matchs en équipes nationales. D’ailleurs, la plupart des joueurs évoluant dans cette phase des poules sont des internationaux. Dans mon club du Horoya AC, plusieurs internationaux ont joué la CAN au Cameroun. Et parmi nos adversaires, il y a aussi des internationaux. Ce sont des matchs de très haut niveau où les erreurs se payent cash. Nous l’avons encore appris à nos dépens. Mais après chaque match, tu apprends les exigences du haut niveau. Tu avances dans la compréhension du jeu et dans la maîtrise de ton métier.
Quelles sont les différences entre les championnats sénégalais et guinéen ?
En Guinée, le football est très technique, ça va très vite et dans mon nouveau club, il y a encore plus d’exigence de résultats. Il te recrute pour gagner tous les matchs alors qu’à Génération Foot, j’étais dans une académie même si c’est un club professionnel. J’étais en apprentissage et je n’ai pas de mots pour remercier mes formateurs. Le travail que j’y ai fait, m’a permis de devenir titulaire dans ce club constitué d’internationaux. Les exigences du haut niveau, je l’ai appris à Génération Foot et ça me permet de répondre au niveau d’exigence de mon nouveau club qui me fait confiance.
Quels sont vos rapports avec le coach qui est l’ancien du sélectionneur du Sénégal ?
Le coach est comme un père pour moi mais il a été cash dès qu’il avait appel à moi. Seul le travail me permettra de jouer régulièrement. Il n’y a jamais eu de passe-droit même si c’est lui qui m’a recruté et nous avons la même nationalité. Il a le même rapport avec tous les autres joueurs du groupe. Nous sommes un groupe de quatre sénégalais (Khadim Ndiaye, Pape Abdou Ndiaye et Cheikh Dieng) mais nous avons les mêmes droits et les mêmes devoirs que tout le reste du groupe. Nous nous entraînons pour figurer dans l’équipe type et jouer pour permettre au club d’avancer. Au Horoya AC, on ne te paye que pour gagner des matchs, des compétitions et rien d’autre.
Deux ans après votre venue au Horoya AC, quelles sont vos nouvelles ambitions ?
Cette saison, je veux gagner le championnat et toutes les autres compétitions domestiques. En début, nous avions comme objectif collectif d’aller dans le carré d’as de la Ligue des champions voire la gagner mais ce fut une grosse déception. Actuellement, il faut redoubler d’efforts pour finir la saison en beauté.
Après les sélections de jeunes, vous visez l’équipe A du Sénégal ?
Je vous mentirais si je vous disais que je n’y pensais pas. Je n’ai eu ni présélection ni convocation mais je ne désespère pas, si ça doit arriver ça se fera. Je crois au travail et Khadim Ndiaye, ancien gardien des Lions et le coach (Lamine Ndiaye, ancien sélectionneur du Sénégal) me poussent à toujours élever mon niveau d’exigence. Je ne vais rien lâcher et je vais tout donner pour mériter la sélection A. Et je profite de cette interview pour féliciter l’équipe nationale après son sacre continental au Cameroun et cette qualification en Coupe du monde. Tout petit, nous rêvons tous de ce titre, je suis heureux qu’il tombe enfin dans notre escarcelle. Ça fait d’autant plus plaisir que j’ai des potes dans cette sélection. Pape Matar Sarr (FC Metz, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Bamba Dieng (Marseille, France) et Moustapha Name (Paris FC, France). Je suis très heureux pour eux, nous avons été pour certains dans les sélections de jeunes, ils méritent tout ce qui leur arrive. A nous de bosser pour être appelés et vivre de tels moments.
Deux ans au Horoya AC, vous visez autre chose ?
Oui dans toute activité humaine, nous avons besoin de progresser. Nous travaillons pour atteindre le très haut niveau. Et en football, le très haut niveau c’est plutôt en Europe et mes dirigeants qui m’ont mis dans d’excellentes conditions connaissent mes ambitions. Mes clubs de rêve, c’est Marseille (France) et Liverpool (Angleterre) et je bosserais pour y être un jour. Comme je me donnerais tous les moyens pour arborer de nouveau le maillot national.