Nîmes – Moussa Koné : «Marquer plus de buts et me montrer important»

Ligue 1/Arrivé en janvier à Nîmes, l’attaquant espère bien se révéler cette saison.

Mercredi dernier, fin de matinée, centre d’entraînement de La Bastide : la séance s’est terminée il y a une petite demi-heure et les joueurs de Nîmes Olympique – conditions sanitaires obligent – ne traînent guère sur les lieux. En quittant le parking en voiture, le milieu de terrain Romain Philippoteaux, voyant Moussa Koné entre les mains de Midi Libre, lance alors, dans un grand éclat de rire : “Lui, c’est le goleador. Marquez-le bien, le goleador…”

“Ah, Romain, c’est mon gars, poursuit l’attaquant sénégalais de 23 ans, sourire radieux. Il est génial, en plus d’être un très bon joueur de foot. Vous voyez, c’est ça, ici. Le groupe est une famille.”

“Même remplaçant, il faut toujours être prêt et concentré”

Si Romain est le “gars” de Moussa et Sidy Sarr, son “frère”, Nîmes Olympique, sur le terrain, est surtout une vraie équipe. Larges vainqueurs de Brest (4-0), dimanche aux Costières, les Crocos ne pouvaient rêver meilleure entame de championnat. Et Moussa Koné, meilleure entrée en jeu. Enfin, presque…

Car avant d’être buteur (4-0, 84e), l’attaquant sénégalais, qui avait remplacé Benrahou à la 56e minute de jeu, a surtout été la victime d’un tacle appuyé de Brendan Chardonnet, le défenseur central brestois, expulsé sur l’action (77e). “Sur le coup, j’ai eu bien mal au genou (droit). Mais comme j’étais chaud, c’était tenable. Et j’avais aussi envie d’apporter quelque chose à l’équipe.” Il a donc serré les dents et y est allé de son but, son premier de l’exercice 2020/2021 et 3e en carrière en Ligue 1 (depuis son arrivée, en février, il marque un but toutes les 57 minutes – 171 passées sur les terrains de Ligue 1, 1 titularisation). “ Même remplaçant, il faut toujours être prêt et concentré, explique-t-il. Dès que tu es sur le banc, tu sais que tu peux entrer et jouer à tout moment. Et il faut respecter aussi les choix du coach.”

Un entraîneur, Jérôme Arpinon, plus que jamais auprès de lui et son “frère”, Sidy Sarr, de fin juin à mi-juillet, à l’heure où les Sénégalais étaient arrivés avec quelques jours de retard à la reprise de l’entraînement, le 22 juin. La sanction ? Footing très matinal : “Je me levais à 6 heures et on avait rendez-vous avec le coach à 7 heures à la Bastide. Quand on arrivait sur le parking, il n’y avait que nos deux voitures (sic). On courrait jusqu’à 8 heures, voire plus. Dès fois, le reste du groupe était déjà là qu’on était tout juste de retour du footing. Aujourd’hui, en rigolant, je dis parfois à Sidy : “ça me manque de me lever à 6 heures…”” Des nuits agitées, le papa de la petite Mbissine Kara, née le 18 juillet, peut aussi en connaître pour d’autres raisons.

Il veut se montrer important pour l’équipe

Sur le rectangle vert, le garçon s’est remis la tête à l’endroit. Après tout, c’est ce qui importe le plus. Le joueur formé à l’AS Dakar Sacré Cœur, arrivé à Nîmes Olympique en provenance du Dynamo Dresde (D2 allemande) en janvier 2020, semble désormais prêt à se révéler en Ligue 1.

Au révélateur, aussi, Nîmes Olympique, leader de Ligue 1, va, en partie, y passer à Nantes, ce dimanche (15 heures) lors de la 2e journée : “On sait que ça va être difficile, qu’il va falloir se montrer solidaires”, concède le Sénégalais.

À titre personnel, cette saison, son objectif est clair : “Marquer plus de buts et me montrer important pour l’équipe.” Le groupe, toujours le groupe. “Et puis, ça fait tellement plaisir de venir le matin s’entraîner avec des joueurs comme Zinedine (Ferhat), Romain…” Contre Brest, le premier lui a offert un délice de passe décisive et le second s’est, lui aussi, transformé… en goleador, auteur du 3e but de son équipe. Certains signes ne trompent pas.