Papa Bouba Diop, des rues de Dakar à la 21e place du Ballon d’Or

A l’image de bons nombre de jeunes footballeurs sénégalais, Papa Bouba Diop a appris le football dans les rues de son quartier, à Rufisque, une des quatre communes appartenant à l’Afrique Occidentale Française, avant l’indépendance du Sénégal.

C’est à l’ASC les Jaraaf de Dakar que Bouba Diop va se révéler en compagnie du recordman de buts et de sélections en équipe nationale du Sénégal, Henri Camara, son ami et complice de toujours. Fort physiquement, Diop incarnait la puissance dans le jeu de son équipe.

Il faisait partie de ces footballeurs qui savaient utilisaient leur puissance dans le sens propre pour faire profiter à leurs équipes, l’intensité dans la projection.

Imposant du haut de son un (1) mètre et quatre-vingt-quatorze (94) centimètres, l’ancien milieu de terrain n’a pas pris du trainer au Vevedy United, où il a transité pour rejoindre le Neuchatel Xamax en prêt, en 2001, avant que ce dernier ne le transfère au Grasshoppers.

Une fois au milieu de la formation de Zurich, Bouba s’impose et donne le ton. Il finit champion de Suisse avec son équipe en 2001 et tape dans l’œil du Racing Club de Lens où il débarque pour 1,8M€. Il prend ses galons dans l’entre-jeu des Sang et Or, et dispute meme la Champions League, après avoir fini vice-champion de Francce en 2002.

Il lui a suffi deux saisons pour que les clubs anglais se l’arrache. Malgré les intérêts de certains cadors, Bouba finit par atterrir à Fulham pour 9M€. Trois ans plus tard, il dépose ses valises à Porthmouth (5M€), où le talentueux milieu de terrain du Jaraaf de Dakar, par ailleurs premier buteur du Sénégal à la Coupe du Monde Corée – Japon 2002, renait de son ombre à partir de 2007.

Avec les Blues, il remporte l’année suivant son arrivée, la FA Cup (2008) avant de perdre la finale deux ans plus tard (en 2010). Bouba enchaine quelques blessures, avant de filer en Grèce, où il porte les couleurs de l’AEK Athènes (3M€) avec lequel il remporte la Coupe national (2011), avant de signer son retour en Premier League, à West Ham (2012), où il a aussi connu quelques pépins physiques, avant de finir sa carrière à Birmingham.

Arrivé en sélection lors de la rencontre tant importante entre Lions du Sénégal et Lions de l’Atlas, Bouba Diop séduit le sélectionneur du Sénégal, Bruno Metsu qui l’a fait entrer en jeu à la 77e minute à la place de Salif Diao, peu avant l’entrée en jeu d’Habib Bèye à la place d’Henri Camara à deux minutes de la fin.

Lamine Diatta et ses coéquipiers s’étaient imposés (1-0, à Léopold Sédar Senghor), grâce à une réalisation matinale (à la 17e minute) d’El Hadji Diouf. Une prestation qui a donné des idées au technicien qui a augmenté son capital confiance en Bouba Diop, devenu titulaire indiscutable après son entrée en jeu à la Coupe d’Afrique, face au Nigéria, au Mali, suite au carton rouge d’El Hadji Pape Birahim Sarr.

De là commence l’ascension fulgurante du Lion, bourreau de la France en ouverture de la Coupe du Monde, avant de finir comme le meilleur buteur des Lions au Mondial avec trois buts. Des performances suffisantes pour siéger à la 21e place du classement des meilleurs footballeurs de la planète en 2002.

Malheureusement, la maladie de Charcot aussi appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), connue comme étant une maladie touchant les neurones moteurs, les cellules nerveuses qui commandent les mouvements volontaires, l’emporte le 29 Octobre, à Lens, à 42 ans.