Alors que la saison nationale 2021 – 2022 de football s’ouvre ce weekend avec le match de lancement de la L1 entre l’AS Pikine et Guédiawaye C, le 4ème vice-président de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), se prononce sur les enjeux de ce nouvel exercice. Pour Pape Momar Lô, cette année sportive qui commence sera placée sous le signe de la mise aux normes internationales d’organisation des compétitions.
M. le vice-président, la LSFP a organisé du 22 au 24 octobre un symposium sur les 10 ans de professionnalisation au Sénégal. En quoi ces assises peuvent-elles impacter la saison qui s’ouvre ce weekend ?
Les recommandations du symposium sont devenues pour la Ligue le baromètre de performance et de guide de nos actions. Le symposium sonne aujourd’hui comme le gardien de nos actions pour éviter le statu quo. Il nous permettra à moyen terme de décliner une volonté réelle de changement dans notre façon de planifier, d’organiser et de promouvoir le football professionnel.
La LSFP a décidé de lancer la saison par le derby de la banlieue AS Pikine – Guédiawaye FC. Une affiche a priori populaire. Avez-vous pris les dispositions pour prévenir les débordements ?
Nous avons rendu visite aux 2 équipes pour écouter, échanger et trouver des stratégies pour un match apaisé. Une réunion d’harmonisation s’est tenue hier jeudi pour valider ensemble le schéma organisationnel et sécuritaire suivi d’une conférence de presse de Pikine, GFC et la Ligue pour, ensemble, lancer les messages de fraternité et de fairplay.
Quelles innovations majeures seront apportées au déroulé de la saison et des matches ?
Je parlerai plutôt de mise à jour, de conformité par rapport aux standards normaux et internationaux de compétitions. Une démarche inclusive avec les clubs et acteurs nous permettra d’obtenir leur adhésion totale à la nouvelle vision de Ligue. Ensemble, un diagnostic de toutes les contraintes sera fait pour apporter les actions correctives dans la gestion et l’organisation des compétitions, une définition du schéma organisationnel et sécuritaire jusqu’à la conférence de presse d’après match sera le leitmotiv de notre démarche.
Par ailleurs les clubs se plaignent souvent des sommes modiques qui leur sont attribuées comme récompenses à la fin de la saison. Avez-vous prévu de majorer les intéressements ?
Le budget validé par le conseil d’administration a prévu une valorisation des primes de manière progressive jusqu’à 100 %. Mandat a été donné au bureau de la Ligue par le conseil d’administration de mettre en œuvre tous les moyens pour réussir ce pari.
Dans le même ordre d’idées, d’autres clubs attendent toujours de recevoir leurs récompenses des saisons passées. Qu’est-ce que la LSFP compte faire pour régler cette question des arriérés ?
La dette due aux clubs depuis 4 saisons est un lourd fardeau et un héritage de ce nouveau mandat. Le principe de la continuité nous oblige à inscrire en priorité de solder progressivement cette dette, avec l’appui certainement de la FSF. Je puis vous assurer que le bureau de la LSFP en fait un sujet majeur pour soulager les clubs.
Malgré les mises en garde et menaces de sanctions, les pratiques occultes continuent d’avoir cours dans notre football. Qu’est ce qui est prévu pour lutter contre ce phénomène durant cette saison ?
Une seule solution est à envisager : la sanction administrative et/ ou financière. La commission juridique se chargera par lettre circulaire de rappeler les dispositions réglementaires concernant les pratiques occultes. En attendant, nous faisons confiance aux clubs pour dépasser ces pratiques qui n’honorent pas le football professionnel.
Les équipes de L1 des autres régions que Dakar et Thiès peuvent-elles espérer, cette saison, voir leurs matches à domicile diffusés en direct à la télé ?
Oui, la Ligue envisage avec la RTS de couvrir un grand match par week-end. Mais jusqu’ici, à part Dakar, seule la région de Thies est couverte. Nous poursuivrons les négociations avec l’appui de la FSF pour étendre nos couvertures aux autres régions
Cette saison, les clubs sénégalais n’ont pas autant brillé en Afrique que lors de la précédente. Que faut-il faire pour mieux outiller les futurs représentants du pays sur le continent ?
Jaraaf et TFC avaient réalisé de belles performances en 2020. Malheureusement, TFC à nouveau et Diambars n’ont pas pu faire aussi bien en 2021. Mais, le potentiel existe dans tous les clubs. La maîtrise de notre calendrier, l’appui de la FSF, l’accompagnement de l’Etat et des partenaires commerciaux peuvent concourir à réaliser de nouvelles performances.
La saison s’ouvre alors que la Covid marque un net recul chez nous. Le protocole sanitaire appliqué lors des matches sera-t-il maintenu, allégé ou carrément supprimé ?
La tendance baissière de la pandémie au Sénégal ne nous éloigne pas forcément d’une nouvelle vague. Le protocole sanitaire de la FSF reste de rigueur dans nos compétitions. La jauge est fixée au 2/ 3 de la capacité des stades, conformément à la volonté fédérale en 2021.
Maintenant, en tant que vice-président du Jaraaf, pouvez-vous nous dire les ambitions de votre club pour cette saison ?
L’ambition du Jaraaf depuis 1970, c’est d’être champion et vainqueur des coupes. Aujourd’hui encore, ce triple objectif n’a pas varié. L’équipe se prépare et espère comme toujours jouer les grands rôles.
Si vous aviez un seul appel à lancer, un seul vœu à faire pour la saison qui arrive, quel serait-il ?
À l’endroit des clubs, un message de fairplay et d’éthique sportive pour valoriser davantage le football professionnel. A l’endroit de l’autorité, demander à l’Etat d’appuyer les présidents de clubs dans leur volonté de participer à promouvoir le sport et surtout l’emploi des jeunes. Aux sociétés nationales et privées, d’inscrire leur nom dans cette nouvelle démarche de la Ligue, qui souhaite valoriser l’image du Sénégal à travers le football professionnel ».
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