Talent Caché : Pape Alioune Ndiaye, le défenseur qui monte en Ukraine

Le championnat ukrainien compte en son sein l’un des défenseurs le plus prometteurs en Europe. Son nom, Pape Alioune Ndiaye, à ne pas confondre avec Papa Alioune Ndiaye dit Badou.

Doté de grosses qualités, Pape Alioune Ndiaye est l’un des footballeurs sénégalais en devenir. Né en France, Ndiaye incarne le futur et pose déjà les jalons d’un défenseur central moderne qui va faire parler de lui dans les années à venir.

Pied gauche, Ndiaye est de la race de ces centraux capables de museler un attaquant pendant toute une rencontre. L’on se demande par où est passé ce longiligne footballeur, propre dans ses interventions, malgré ses 2 mètres et 1 centimètre.

Après sa formation à Valencienne, où il a connu un certain Dayotchanculle Oswald Upamecano (Ndlr : défenseur central Leipzig), le franco-sénégalais (22 ans) a poursuivi sa formation à Bologna, où il a intégré les U19, avant de filer à Bari la saison suivante.

Un an après (2017), il rejoint l’Espagne où il signe librement en faveur du Lorca Deportivo. Libre en fin de saison après son passage dans le pays ibérique, Pape Alioune se fait approcher par les dirigeants du Vorskla Poltava, club de Premier Liga (Ndlr : élite ukrainienne).

La saison écoulée, le probable futur international sénégalais a disputé 17 rencontres, soit 1.420 minutes en toutes compétitions confondues. Du cran, Ndiaye l’a et il fera sans aucun doute faire parler de lui dans les années à venir.

Lors d’une interview accordée à nos confrères de Goal, Pape est revenu sur comment il a rejoint l’élite ukrainienne où il croise désormais un certain Mamadou Lamine “Moro” Danfa, ancien ailier du Casa Sports. « Je suis arrivé à l’essai l’été dernier. Au départ, ça devait durer une semaine, mais dès le premier entraînement tout s’est tellement bien passé que le président a décidé de venir jeter un coup d’œil le lendemain.

J’ai fait une grosse séance et il a dit au coach qu’il voulait me signer tout de suite. J’ai été intégré au groupe professionnel. », disait-il à nos confrères, avant de poursuivre qu’il ne lui a suffi que cinq minutes pour convaincre son entraîneur.

« J’ai d’abord joué cinq minutes à Karpaty, puis j’ai fini par démarrer titulaire face au Shakhtar. On a perdu 4-0, mais j’ai quand même rendu une copie honorable. Malheureusement, on enchaînait les défaites et il y a eu un changement de coach.

D’un coup, je ne jouais plus. Il y avait la barrière de la langue, on m’utilisait comme n°6. J’ai disparu quelques temps, j’ai même joué trois matches avec les U21. Mais après une nouvelle défaite très compliquée à Lviv, un nouvel entraîneur a été nommé et c’est là que j’ai vraiment été récompensé de mon travail. Le coach m’a placé en défense centrale, et depuis mon très gros match contre Dnipro, j’enchaîne. », pouvait-on lire.

Quand on lui pose des questions sur son ancien coéquipier, Dayot Upamecano qui a crevé l’écran de la Champions League, Pape Alioune Ndiaye confirme tout le bien que les observateurs disent du défenseur français d’origine bissau-guinéenne. « Oui je suis toujours en contact avec lui. Et ce que j’aimerais dire, c’est que tout ce qu’il a aujourd’hui, il le mérite. C’est un gros bosseur, quelqu’un qui a toujours su où il voulait aller. », rapporte l’ancien joueur de Valencienne.

Malgré tout l’engouement autour d’Upamecano, Ndiaye n’est pas surpris des performances de son ami d’enfance et ancien coéquipier à Valencienne. Pour lui, le défenseur de Leipzig ne fait que confirmer ce qu’il savait faire depuis tout jeune. « Je ne suis pas choqué par ce qui lui arrive. Je vais de temps en temps chez lui. On est allé en vacances ensemble. C’est quelqu’un que je considère comme très proche depuis nos deux années ensemble à Valenciennes. On était partis en même temps, lui à Salzbourg, et moi à Auxerre », révèle Ndiaye.

Des convoitises, Pape Ndiaye n’en manque pas, puis qu’il a été l’un des meilleurs de la saison, en Premier Liga. Et quand Benjamin Quarez lui pose la question de savoir quelle est son appréciation par rapport aux quelques clubs russes et espagnols qui s’intéressaient à lui, il répond avec beaucoup d’attention.

Il dit apprécier les convoitises, mais renvoient les intéressés auprès de son entourage à qui il nous a aussi renvoyé quand on lui a demandé de nous accorder une interview. « Je prends match après match et je ne me projette pas trop sur l’avenir. Je suis sous contrat avec Vorskla jusqu’en 2021. On a repris le championnat depuis peu (Ndlr : Interview réalisée en Juin). Il y a un bon projet avec un coach qui compte sur moi. Je ne fais pas trop attention à tout ça, même si c’est flatteur. Les clubs intéressés savent à qui s’adresser. », concluait-il.