Après trois mois d’arrêt, le championnat turc a repris depuis vendredi. Le joueur franco-sénégalais d’Ankaragücü Ricardo Faty évoque ses inquiétudes autour de la température.
Comme partout en Europe, toutes les précautions ont été prises pour encadrer la reprise du championnat turc .
La Süper Lig a été l’un des derniers championnats européens à s’arrêter ce qui a poussé certains joueurs comme John Obi Mikel à quitter son club Trabzonspor.
Ricardo Faty, milieu d’Ankaragücu, se prépare donc à jouer à huis clos. Mais il souligne que les températures pourraient être un facteur important pour les huit journées encore au programme.
La température est en moyenne de 28 degrés à Ankara et de 32 degrés en juillet.
“C’est assez étrange de jouer en été. On va un peu redouter les grosses chaleurs mais on va faire avec.”
La reprise s’est d’ailleurs faite progressivement notamment parce qu’elle coïncidait avec le jeûne du mois de ramadan dans un pays où la religion est centrale.
“Au début, on s’entrainait par petits groupes de 4 joueurs. Chacun venait à une heure précise et c’était surtout de la course pour retrouver de la condition et de la forme physique. Dès qu’on a su que le championnat reprenait de manière officielle le 12 juin, on a vraiment commencé à bien travailler au niveau du foncier.”
En course pour éviter la relégation, Ankaragücü jouera sous pression. Cependant, les supporters passionnés ne pourront pas accompagner les joueurs. Un mal pour un bien selon « Ricky ».
“On a une grande base de supporters et c’est frustrant pour nous et pour eux de ne pas suivre leur équipe. Après pour les matches à l’extérieur, jouer face aux grandes équipes, Istanbul Başakşehir, Galatasaray, Besiktas, Fenerbahce ou même Trabzonspor (le leader), ça peut être un avantage pour l’équipe visiteuse. Ça va être vraiment du football pur, c’est sur le terrain que ça va se passer.”
Positif au coronavirus
Personnellement, l’ancien joueur de l’AS Roma a été testé positif au coronavirus début mai lors du retour au centre d’entraînement de son club.
“Il s’est avéré que j’ai été le seul joueur de l’équipe à être positif. J’ai même été le premier joueur en Turquie à l’être parce qu’on a été les premiers à reprendre à Ankara.”
Ces contrôles effectués par le pôle médical du club de la capitale turque auront été plus que salutaires pour l’international sénégalais.
“Je n’avais pas eu de symptôme, pas de maux de tête particuliers. Je devais l’avoir en moi mais j’imagine que mon système immunitaire était assez fort.”
Par précaution, le joueur a donc été mis en quarantaine pendant deux semaines à l’hôpital puis chez lui.
Guéri, il salue la qualité des services de santé du pays.
“La Turquie a plutôt bien géré la situation. Beaucoup d’hôpitaux ont été ouverts ces dernières années avec beaucoup de lits et de matériel disponibles. Les masques étaient même livrés à la maison. Il suffisait d’envoyer un SMS pour recevoir chaque semaine plusieurs masques pour toute la famille. Les gels étaient disponibles à chaque coin de rue ou dans les magasins.”
En parallèle, cette situation sans précédent a entraîné les dirigeants d’Ankaragücü, comme beaucoup de clubs à mener des discussions “au cas par cas” en vue d’éventuelles coupes salariales.
“Toute l’économie est impactée, le foot aussi. Personnellement j’accepte bien sûr de faire une coupe. Là on discute pour trouver un arrangement et que tout le monde soit satisfait.”
Le joueur de 33 ans est à un tournant car son contrat arrive à échéance. Prolonger ou continuer l’aventure ? La question n’est pas tranchée à l’orée d’un marché des transferts qui s’annonce particulier.
“Les joueurs ou les clubs, on est tous dans l’inconnu. Après je suis confiant parce que je sais que je peux encore jouer pas mal de saisons. En Turquie, j’ai encore un nom qui a une bonne réputation.
