Au moment où la France, la Guinée et l’Angola décident de mettre un terme à la saison 2020 de leurs championnats, l’Angleterre pense déjà à comment mettre en place la stratégie d’une fin de saison paisible, tout en projetant à une nouvelle saison (2021) à huis clos. Une décision qui semble ne pas faire l’unanimité, nous rapporte le média britannique, SkySports.
Alors que les clubs discutent de propositions pour terminer cette saison à huis clos dans des lieux neutres, ils ont également commencé à étudier l’impact de jouer la saison 2020-21 sans supporters. La Premier League a déclaré qu’un échec de cette saison coûterait à ses 20 clubs plus d’un milliard de livres sterling, mais jouer la saison prochaine à huis clos aura probablement un impact encore plus dramatique sur les finances des clubs. », nous renseigne SkySports qui rapporte également que les clubs de la Premier League tirent la majorité de leur argent des revenus de la radiodiffusion et, à part cela, leurs revenus proviennent principalement des revenus des journées de match et des accords commerciaux.
Selon le média anglais, ces deux sources de revenus seraient considérablement réduites si les matchs étaient joués à huis clos pendant toute une saison. Les clubs de Premier League devront donc faire preuve de souplesse pour terminer la saison, a averti l’ancien directeur général de l’Angleterre Adrian Bevington, car les clubs expriment des inquiétudes quant à l’utilisation éventuelle de lieux neutres », pouvait-on lire.
Selon le média anglais, les équipes restent déterminés à terminer la saison en cours, mais il est apparu que cela ne sera possible que si 8 à 10 terrains neutres sont utilisés pour disputer les autres matches. Le document « Project Restart » était en tête de l’ordre du jour de la dernière conférence téléphonique de vendredi, à laquelle les 20 clubs ont participé, tandis que la prochaine réunion doit avoir lieu après le prochain examen des mesures de verrouillage par le gouvernement britannique, le 7 mai, poursuivent nos confrères qui soutiennent tout de même que le 12 juin a été discuté comme date potentielle de retour, mais toute décision finale appartiendra au gouvernement et dépendra des prochaines étapes du verrouillage.
Une hypothèse avait été évoquée, et elle nous vient d’un pays très lointain, mais peu affecté par le Coronavirus. Sky affirme qu’au moment où l’Australie serait prête à accueillir la fin de la saison de la Premier League, le panel du « Sunday Supplement » a discuté de la question de savoir si aller à l’étranger serait la bonne décision pour mener à bien la campagne 2019-2020. « Je pense que c’est un échec », a déclaré Darren Lewis, journaliste de football au Daily Mirror. « Gary Neville mène, à bien des égards, la conversation sur les réalités de cette situation et appelle les choses comme elles sont, et parle d’une manière qui a vraiment trouvé un écho chez les footballeurs. Je sais que Simon Francis, dans le Times, a parlé des nombreuses choses que Gary a dites et qui reflètent les opinions des footballeurs de tout le pays, mais je ne vois pas comment il pourrait être le point de départ d’un tel débat », dit-il
Le panel du « Sunday Supplement » a également examiné la question de savoir si la Premier League pouvait être complétée à l’étranger, et a jugé que l’Australie pouvait être un lieu approprié. Matt Lawton, correspondant sportif en chef du Times, s’est demandé pourquoi les Australiens seraient prêts à saper leur propre rétablissement du coronavirus en accueillant des centaines de joueurs, d’employés, de dirigeants et de médias de la Premier League pour permettre à la première division d’arriver à son terme.
« La plus grande pierre d’achoppement est que si vous êtes australien et que vous avez si peu de cas, pourquoi voudriez-vous que 2 000 personnes arrivent du pays le plus touché d’Europe », a-t-il déclaré, avant de poursuivre que « c’est complètement invraisemblable. Quelques avions potentiellement infectés, de la valeur de quelques personnes ? Oui, amenez-les, et jouons au football. Des journalistes ? Du personnel ? Où vont-ils tous rester ? », se demandent nos confrères anglais.
« Je suis d’accord avec Darren, je pense que Gary a été excellent sur ce débat. Mais l’une des autres choses que nous n’avons pas encore abordées et qui doit être le moyen le plus juste de le faire, c’est de sortir de la relégation », renchérit Matt. Par ailleurs, le directeur général de Brighton, Paul Barber, a exprimé son opposition à l’idée de terminer la saison de la Premier League dans des lieux neutres, soutient SkySports. Il est entendu que les clubs ont été informés vendredi que la limitation de l’action à une poignée de stades sélectionnés était la seule façon de pouvoir terminer les matches restants de la saison 2019-20 pour des raisons de sécurité. « Il est clair que nous devons tous être prêts à accepter certains compromis, et nous comprenons parfaitement pourquoi jouer à huis clos est très probablement un compromis nécessaire pour jouer nos derniers matches tout en continuant à soutenir pleinement les efforts du gouvernement pour contenir la propagation du coronavirus », a déclaré M. Barber sur le site web du club.
Neal Maupay, de Brighton, décrit la routine que lui et ses coéquipiers suivent après avoir été autorisés à retourner sur le terrain d’entraînement du club en petits groupes. « Mais à ce moment critique de la saison, jouer des matches dans des lieux neutres peut, à notre avis, avoir un effet matériel sur l’intégrité de la compétition ». Il poursuit que « les inconvénients de ne pas jouer contre les meilleures équipes de la ligue dans notre stade et dans un environnement familier, même avec 27 000 fans d’Albion très peu susceptibles d’être présents à l’Amex, sont très évidents.
« Il est évident que nous devons accepter qu’il peut aussi y avoir un certain avantage à jouer nos quatre derniers matches à l’extérieur dans des lieux neutres, mais le calendrier n’est tout simplement pas aussi équilibré à ce stade de la saison, et nous n’avons pas joué nos 29 premiers matches de la saison de cette manière. Donc, à notre avis, une chose n’annule pas l’autre », pouvait-on lire.
