Abdou Mbacké Thiam (Louisville City) : «Je voulais montrer à ceux qui me prenaient pour un exemple d’échec que …»

L’attaquant sénégalais, Abdou Mbacké Thiam était l’invité de « Foot Sénégal By Night » sur notre compte Instagram. Le joueur de Louisville City s’est exprimé à cœur ouvert sur son parcours atypique du «daara» aux universités américaines en passant par l’institut Diambars.

Actuel sociétaire de Louisville City dans le second échelon du football américain, Abdou Mbacké Thiam a fait toute sa formation à l’Institut Diambars, qu’il a intégré l’institut en 2005 après un passage à l’olympique de Guédiawaye. Invité par nos soins sur notre compte Instagram l’attaquant est revenu sur ses débuts à Saly. « À Diambars mes débuts étaient un peu compliqués par rapport aux choix des entraineurs qui ne me tendaient presque jamais la main » reconnait celui qui a accepté ses choix et à transformé sa frustration comme un booster.  Surclassé en équipe première il a contracté une blessure au genou qui l’a tenu longtemps éloigné des terrains. « Les médecins m’ont indiqué que je ne pourrais plus jamais marcher correctement encore moins rejouer au football » se rappelle-t-il. Deux années de convalescence durant lesquelles Abdou Mbacké décide d’entreprendre les études pour se trouver une issu en dehors du football. « Quand j’avais dit cela au président Saër Seck il n’y croyait pas vraiment mais je lui ai fait comprendre que je n’avais rien a perdre dans ce cas de figure » raconte celui qui ne savait lire et écrire qu’en arabe à son entrée à Diambars puisqu’il était passé par l’école coranique.

Un retour en grâce après deux ans sans jouer

 « Je voulais montrer à ceux qui me prenaient pour un exemple d’échec que je vaux mieux en réussissant à relancer ma carrière et obtenir ces diplômes » racontes celui qui a obtenu son Brevet de fin d’étude moyen en 2010 et le baccalauréat 4 ans plus tard. Ayant guéri presque miraculeusement des ligaments croisés il se remet au football. D’ailleurs il reçoit une proposition du Racing Club de Lens mais des problèmes financiers ont eu raison du directeur technique de l’époque et a plombé l’éventuel signature.

À son retour à Saly il réintègre l’équipe première tout en poursuivant ses études de management dans un école de formation avant son départ pour une université américaine. Un départ anecdotique puisqu’il ne faisait pas partie des joueurs retenu pour disputer la Ligue Africaine des Champions, une déception qui s’est révélé en opportunité car c’est à cette période que des recruteurs américains l’ont repéré. A son arrivée il s’intègre et remporte trois reprise le trophée de meilleur joueur de son université en quatre saisons avant de rejoindre en 2018 le club de Louisville City qui évolue en deuxième division américaine. Un championnat qu’il juge très difficile malgré le système particulier sans montée ni descente.

« Dans d’autre championnat on à beaucoup d’espaces et de temps pour faire plein de choses et c’est technique contrairement à la Soccer League qui est très disputée, il faut être prêt sur tous les plans (physique, mental, …) puisqu’on te rentre dedans » évoque celui dont le souhait le plus absolue est d’intégrer un championnat plus médiatisé en Europe. « Avec la situation actuelle nos entraineurs nous donnent chaque début de semaine un programme domestique et on utilise un GPS pour que le club puisse suivre notre évolution. Surtout que la reprise ne sera pas simple avec un calendrier qui pourrait nous imposer à jouer tous les trois jours » assure Abdou Mbacké Thiam.

« Il sera difficile que nos clubs s’imposent en Afrique parce que … »

Pure produit du football local l’attaquant porte un regard particulier sur le championnat. « Il sera difficile que nos clubs s’imposent en Afrique parce que chaque année les équipes perdent un bon pourcentage de leur effectif. Et que les joueurs qui restent après une excellente saison, ne sont pas concentré sur les objectifs du club mais ils pensent tous a signer un contrat professionnel » estime Abdou Thiam. Une situation qu’il trouve normale puisque derrière chaque joueur il y’a une famille espérant le voir signer, qui plus est les rémunérations dans le championnat sénégalais ne sont pas motivante. « En gros l’intérêt n’est pas commun entre la volonté des supporters et la réalité du club et des joueurs » conclut-il.