L’intérêt de Lyon, sa blessure, son accrochage avec Zlatan : Jo Lopy nous détaille tout

« Foot Sénégal by Night » a reçu l’ancien international olympique, Joseph Romeric Lopy. Dans nos échanges, le milieu de terrain de l’Union Sportive Orléanaise (Ndlr : Ligue 2 française) est revenu sur sa saison et sur ses ambitions à court et long terme.

Qui n’osait pas parier sur l’explosion du talent de Joseph-Romeric Lopy ? Passé par l’école de football Mamadou Faye de Santhiaba que dirigeait Jean Marie Sagna Mendy, Lopy est l’un des talents qui aurait pu apporter plus de satisfactions au Sénégal. Sa non participation aux Jeux Olympiques 2012 a été une grande surprise pour les observateurs du football sénégalais. Des éliminatoires à la Coupe d’Afrique de U23, Lopy a étalé sa classe et a été le Lionceau le plus impressionnant lors de la rencontre décisive face à la Tunisie à Demba Diop.

Après un départ en fanfare à Sochaux, Joseph a concocté quelques blessures qui lui ont éloigné des terrains. « Je suis là, je n’ai pas disparu. Après la saison 2012, j’étais même sur le point d’arrêter le football parce que je m’étais gravement blessé. Mais je suis de retour », répond-il à la question d’un follower qui lui demandait pourquoi “sa descente aux enfers”. La fin de saison avait été sanctionnée par une grave blessure. Lyon me voulait et il y avait d’autres clubs plus huppés. Mais j’avais une blessure à la cheville contre Marseille en fin de saison et cela m’avait pénalisé. Ne vous inquiétez pas, je suis revenu et Dieu merci je rends grâce parce que je joue et je continue de progresser. », a fait savoir l’ancien Lionceau qui s’est rappelé de sa non-participation aux Jeux Olympique de Londres 2012, dont il était l’un des grands artisans.

L’ancien joueur de Clermont est revenu sur son parcours au FC Sochaux, club qui l’a révélé en Ligue 1 française. Après Diambars, le natif de Ziguinchor a découvert l’élite française. Malgré son talent de génie, Jo a des joueurs qui l’ont impressionné. « Marvin Martin et Ryad Boudebouz étaient les joueurs avec qui je prenais beaucoup de plaisir. A chaque fois que je récupérais le ballon, je le leur donnais aussi vite parce que j’étais sûr qu’ils allaient bien faire le reste du boulot.

On avait battu le PSG 3-1 et c’est le jour où j’avais disputé avec Zlatan Ibrahimovic. Je devais tirer tous les coups de pied arrêtés et il y avait une faute, où il est venu se mettre sur la balle. Je joué ses tibias et il s’était énervé. Clément Chantome m’avait menacé pour le retour, et comme par hasard, je n’ai pas duré sur le terrain au retour. Ils m’ont blessé au genou et je suis très tôt sorti du terrain. C’était un bon match, mais ce n’était pas dans mon top 5, malgré ma bonne prestation ce jour-là. C’était une sacrée période, d’un autre niveau et ces deux étaient au-dessus de la moyenne. »

En fin de contrat avec l’USO, Joseph est pisté par d’autres écuries. « Il n’y a pas du concret, juste qu’il y a deux clubs de Ligue 1 qui ont pris contact avec mon agent lui disant qu’ils sont intéressés par mon profil. », a révélé Jo. Lui demandant la question de savoir pourquoi Sochaux ne garde pas ses joueurs, Lopy raconte que « ce sont les aléas des petites équipes, quand tu n’as pas un grand budget, tu ne peux pas garder tous les joueurs qui se révèlent. « Oui, j’ai des projets et il y a l’un qui est caritatif. Il ne doit pas tarder à officier au Sénégal. Je suis quelqu’un de posé et pour moi il faut aider les gens. », a-t-il fait savoir.

Parti de loin, Jo a du faire du chemin pour arriver là où il est actuellement. « J’étais à l’école de football et elle était loin de chez moi. Je n’avais pas effectué la première phase des tests, mais pour la deuxième, mon coach de l’époque m’a dit de le faire. Je m’y suis mis et j’avais joué juste dix minutes, puis le coach Boubacar Gadiaga qui était là pour assister aux tests m’a fait sortir, me demandant de m’assoir à ses côtés. Je croyais que je n’étais pas bon. Il m’a fait savoir que j’étais jeune et il ne voulait pas qu’on me fasse du mal. Mais qu’il avait trouvé que j’étais bon. Voilà comment les choses ont commencé jusqu’à ce que j’entre à Diambars. », a révélé l’ancien protégé de Jean Marie Sagna à l’école de football Mamadou Faye.

Questionné sur sa relation avec le milieu de terrain du Paris Saint-Germain, Romaric a tenu à témoigner tout le bien que l’on pense de l’ancien milieu d’Everton. « Idrissa Gana Gueye est quelqu’un d’intelligent et de réfléchi. Il a toujours été comme ça. On avait une relation de frères à l’académie et ses performances au PSG ne me surprennent pas. Je ne me souviens pas avoir joué avec lui dans une même équipe.

Celui dont je me souviens est Omar Wade (Ndlr : ex-Diambars et Lille). Je me rappelle lui avoir donné un ballon sur la ligne à Pikine, et il était parti dribbler tout le monde pour marquer. Je ne comprenais pas bien, je suis resté sur place en train de réaliser ce qu’il venait de faire. Il avait un talent fou Omar.”, rajoute Jo qui magnifie la qualité de ses anciens coéquipiers. Comme j’ai eu à le dire, à Diambars, il y avait des joueurs de qualité avec des joueurs à qui on ne répétait pas certaines choses. Ils captaient et comprenaient vite. Regardez les matchs de Idy et vous vous rendrez compte que c’est un bon joueur. », dit-il.

Pour la reprise : je me donnerai les moyens de faire plus si jamais le championnat reprend son cours. Je suis un éternel insatisfait et je donne toujours ce dont je suis capable. », dit-il. Il y a énormément de joueurs et les niveaux se valent. Les footballeurs sont pratiquement les mêmes entre ceux de la Ligue 1 et ceux de la Ligue 2. Il faut se motiver comme il se doit et être prêt à tout moment. Le plus important est de jouer parce que si tu es dans une équipe et que tu ne joues pas, tu risques de ne pas trouver une équipe. », conseille-t-il aux jeunes et aux joueurs sans clubs.

Dans une interview accordée à La République du Centre, Joseph a rappelé que le discours d’Hervé Renard a été poignant et cela l’avait marqué. Ce dernier à peine nommé coach des sochaliens avait très tôt pris le vestiaire entre ses mains. « Quasiment aucun des joueurs qu’il a eus ne dit du mal de lui, même ceux qui n’ont pas beaucoup joué. C’est un fédérateur, un meneur d’hommes incroyable et sincère., révèle-t-il. Son premier discours quand il est arrivé à Sochaux, c’était fort. Après, on s’est tous regardé et on s’est dit ok, on y va. Il nous a dit, je vais vous amener jusqu’au dernier match. Ce sera contre Évian et ce sera votre finale. Faites-moi confiance. Derrière, on a battu Paris, Lyon, Marseille. Malheureusement, on perd contre Évian ! », a résumé Jo.