Ce qu’il faut retenir du parcours de Mamadou Niang

Actuel Directeur Sportif de l’Atletico Marseille (Ndlr : Ex-Marseille Consolat), Mamadou Niang a marqué son époque, notamment à l’Olympique de Marseille où il a explosé. Retour sur la carrière exceptionnelle de l’ex-international sénégalais avec Kurbos.

Sur ses quinze ans de carrière Mamadou Niang en passera pratiquement la quasi-totalité en France (onze en D1 et deux en D2) où il connaîtra la consécration du côté de l’Olympique de Marseille de 2005 à 2010 en remportant en tant que capitaine le championnat de Ligue 1 ainsi que la coupe de la Ligue lors de la saison 09/10 tout en finissant comme le meilleur buteur de l’élite avec 18 buts de marqués. A 31 ans il ira évoluer à l’étranger en Turquie et au Qatar où il remportera un championnat de Turquie en 2011 avec Fenerbahçe et un nouveau titre national au Qatar en 2013 avec Al-Sadd SC ainsi qu’une Ligue des Champions d’Asie en 2011.

 Mamadou Niang est né en 1979 à Matam au Sénégal. A un an lui et sa famille quitteront son pays natal pour rejoindre la France afin de s’installer au Havre où son père avait trouvé du travail dans une usine automobile. Alors il grandira dans la cité de Caucriauville, qui était assez difficile, au même titre que Souleymane Diawara, Vikash Dhorasoo et Julien Faubert qui deviendront également footballeurs professionnels dans le futur.

Passionné de ballon rond il pratiquera le football au sein de son quartier et dans la cour de son école mais au collège son obsession prendra le dessus sur ses études et lorsqu’un copain viendra lui dire qu’il y avait un stage de détection au sein du club du Havre il ira tenter sa chance. Et là son essai convaincra Carlos Lopez, entraîneur des moins de 17 ans du HAC, qui décidera d’intégrer le sénégalais au centre de formation du club normand mais quelques mois après son incorporation Lopez quittera la Normandie pour rallier Troyes afin de devenir l’adjoint d’Alain Perrin.

Et ce départ aura quelques répercussions sur Mamadou du fait que ce dernier aura beaucoup de mal à s’adapter aux exigences de son nouvel entraîneur. Et la suite ne sera pas reluisante puisque la saison 97/98 sera plus que difficile pour Niang puisqu’en cours d’année il sera viré du centre de formation du HAC du fait qu’il sera accusé sans preuve d’un cambriolage mais la police réussira à prouver le contraire.

Alors dégoûté d’avoir été désigné comme le responsable de ce vol à cause de sa provenance d’un quartier chaud du Havre et peut-être de sa couleur de peau, il décidera d’arrêter le football et se mettra à traîner dans sa cité de Caucriauville tout en laissant également de côté ses études de comptabilité (il était en BEP).

Alors il restera de longs mois sans jouer et donc à court de compétition mais un coup de téléphone de Carlos Lopez changera la donne car ce dernier trouvait ça bête de foutre sa vie en l’air à cause d’un quiproquo. Finalement Lopez proposera au jeune sénégalais de venir à Troyes afin d’effectuer un essai mais ce dernier ne sera pas une grande réussite du fait qu’il n’avait plus de rythme et surtout l’impression d’avoir perdu tout son potentiel footballistique.

Alors au lieu de laisser tomber Mamadou, Lopez et le frère aîné de Niang, Faouzi (ce dernier était présent dans l’Aube afin d’éviter à son cadet de faire toutes sortes de bêtises), lui proposeront un marché en allant évoluer une saison en Division Honneur Régionale dans un petit club local, le RC Saint-André-les-Vergers, pour retrouver le niveau qu’il avait apparaître du temps de son passage au centre de formation du Havre. Et là le jeune homme de 19 ans n’hésitera pas une seule seconde pour accepter cette proposition tout en promettant qu’en parallèle de ses retrouvailles avec le monde du football il travaillerait pour le compte de l’Intermarché de Troyes (ce ne sera pas facile pour l’ancien havrais du fait qu’il devait se lever à 3h00 du matin pour commencer sa journée à 5h00).

Finalement sa saison 98/99 sera plus que satisfaisante puisqu’il retrouvera un niveau convenable tout en aidant Saint-André-les-Vergers à accéder à la Division d’Honneur. Alors voyant l’état d’esprit affiché par Mamadou, Carlos Lopez convaincra Alain Perrin, coach de Troyes, d’intégrer le sénégalais au sein de l’ESTAC afin de le relancer. Sa première année troyenne débutera en équipe C avant d’intégrer la réserve, qui était dirigeait par Carlos Lopez, au sein de laquelle il montrera ses qualités de buteur en inscrivant douze buts en 22 matchs de joués.

Ses performances en équipe B décideront Alain Perrin de l’incorporer au groupe professionnel de Troyes à l’aube de la saison 00/01 ce qui amènera le natif de Matam à côtoyer aux entraînements des joueurs expérimentés du haut niveau tels que Tony Heurtebis, Richard Jezierski, Mehdi Meniri, David Hamed, Frédéric Adam, Carl Tourenne, Fabio Célestini, Jérôme Rothen, Frédéric Arpinon, Sladjan Djukic, Samuel Boutal, Farid Ghazi, Nicolas Goussé, Nordin Jbari et Rafik Saïfi.

Et ça ira même plus vite que prévu pour Niang car dès le départ du championnat de D1 il disputera sa première rencontre au sein de l’élite française contre l’Olympique de Marseille et rajoutera même dans la foulée quelques apparitions en équipe première mais il ne réussira pas à s’y imposer tout en précisant qu’il y avait une sacrée concurrence pour pouvoir postuler à une place au sein de l’attaque de l’ESTAC (Djukic, Boutal, Ghazi, Goussé, Jbari et Saïfi). Finalement sa découverte de la D1 se soldera avec dix apparitions sur les feuilles de matchs tout en ayant la grande joie de marquer ses deux premiers buts à ce niveau.

Ses faibles statistiques lui permettront de prendre part à la belle septième position finale acquise par son équipe avec une qualification pour l’Intertoto à la clé. A préciser également qu’en parallèle de l’exercice hexagonal il rajoutera également à son actif trois matchs de coupe de France (avec un but d’inscrit) et un en coupe de la Ligue ce qui lui vaudra de participer aux bons parcours de l’ESTAC au sein des coupes nationales avec respectivement une demi-finale en coupe de France (perdue aux tirs aux buts contre Amiens après un 0-0 final après prolongations) et un quart de finale en coupe de la Ligue (perdu 1-0 contre Nantes). A notifier aussi qu’en plus de son temps de jeu acquis en équipe A il disputera treize matchs en réserve tout en inscrivant sept buts.

Même s’il y avait toujours une forte concurrence au sein de l’attaque troyenne (Djukic, Boutal, Ghazi, Goussé, Jbari, Patrice Loko et Saïfi entre autres) le sénégalais verra son temps de jeu augmenter durant la saison 2001-2002 au point d’accumuler 25 rencontres toutes compétitions confondues (avec trois buts de marqués en D1). Et ainsi ses statistiques lui vaudront de prendre part à une nouvelle septième position finale acquise en championnat (avec une seconde qualification pour l’Intertoto d’affilée) et aux parcours européens de son club avec la victoire finale en Intertoto contre Newcastle (acquise grâce à la règle des buts inscrits à l’extérieur après un 4-4 score cumulé (0-0 dans l’Aube et 4-4 en Angleterre) et à l’élimination lors du second tour de la coupe UEFA par Leeds United (défaite 4-2 en Angleterre et victoire 3-2 dans l’Aube).

Le début de la saison 02/03 verra Mamadou inscrire son tout premier but européen lors du second tour de la coupe Intertoto contre Coleraine (deux victoires par 2-1) mais lui et ses partenaires ne réussiront pas cette fois-ci à se qualifier pour l’UEFA suite à leur défaite 3-0 score cumulé contre Villarreal suite à la victoire 3-0 de l’équipe espagnole sur tapis vert lors du match retour du fait que l’ESTAC avait fait jouer un joueur non qualifié (David Vairelles) alors que le club troyen avait remporté la rencontre sur le score de 2-1 (0-0 et défaite 3-0).

Dès le départ du championnat le sénégalais sera dans la peau d’un titulaire sur le front de l’attaque troyenne mais suite à des prestations très irrégulières et à une certaine maladresse devant le but adverse il perdra sa place au sein du onze aubois ce qui l’amènera à n’être utilisé que comme remplaçant. Finalement jusqu’à la trêve hivernale il accumulera 26 matchs toutes compétitions confondues (20 en D1, 5 en Europe et 1 en coupe de la Ligue) pour quatre buts d’inscrits (trois en championnat et un en Intertoto).

Alors voulant retrouver un temps de jeu plus conséquent et surtout se relancer il acceptera de se faire prêter pour le reste de la saison 02/03 en D2 lorsque le FC Metz et son entraîneur Jean Fernandez miseront sur lui pour renforcer son attaque après avoir perdu l’ukrainien Sergiy Skachenko au mois de Décembre 2002. Alors il sera associé à Emmanuel Adebayor et là les deux jeunes attaquants formeront un bon duo ce qui amènera l’ancien troyen à inscrire cinq buts en douze rencontres de championnat et un en trois matchs de coupes nationales (plus précisément en coupe de la Ligue).

Ses statistiques lui permettront de prendre part à l’accession en première division du club mosellan suite à sa troisième position finale acquise à cinq points de Toulouse et à un du Mans sans oublier le parcours en coupe de la Ligue jusqu’en demi-finales que les Grenats perdront 3-2 contre le FC Sochaux (avec ce fameux but de marqué par Niang dans cette compétition).

De retour à Troyes après son excellent prêt en Moselle il demandera à quitter l’ESTAC du fait que ce dernier venait d’être relégué en D2 suite à sa dernière place du championnat de D1 02/03 et que l’ancien havrais voulait vraiment retrouver l’élite française. Alors malgré les demandes de Jean Fernandez de le conserver à Metz le sénégalais décidera de s’engager en faveur du RC Strasbourg qui avait en projet de l’associer avec Danijel Ljuboja. Sa bonne entente avec Ljuboja ainsi que ses qualités athlétiques et sa percussion balle au pied lui vaudront de s’affirmer vraiment en D1 au sein de laquelle il marquera huit en quinze rencontres lors de la phase aller du championnat 03/04.

Ensuite il ira disputer la CAN 2004 avec le Sénégal mais à son retour il constatera le départ de Ljuboja au PSG ce qui l’amènera à réaliser une seconde partie de l’exercice moins éblouissante à cause de l’éclatement de son duo avec Ljuboja et d’une blessure qui l’aura éloigné des pelouses pendant pratiquement deux mois. Finalement sa première année strasbourgeoise aura été satisfaisante puisqu’il enregistrera de bonnes statiques avec 25 matchs toutes compétitions confondues pour dix buts de marqués (neuf en D1 et un en coupe de France ce qui lui vaudra de finir comme le meilleur buteur du Racing).

Pour la saison 04/05 l’ancien Grenat verra débarquer un nouveau compère d’attaque en la personne de Mickaël Pagis et là les deux joueurs s’entendront immédiatement au point de former une association très complémentaire avec la mission de décrocher pour Pagis afin de laisser partir Niang en profondeur. Leur association sera très prolifique puisqu’elle inscrira 27 buts en championnat dont quinze pour Pagis et douze pour Niang (le premier nommé terminera comme le second meilleur buteur de l’élite derrière Alexander Frei (20) et le second comme le neuvième ex-æquo avec John Utaka.

A préciser qu’en ajoutant à ses statistiques enregistrées en première division les trois buts qu’il marquera en cinq rencontres de coupe de la Ligue le sénégalais finira comme le second meilleur buteur alsacien avec quinze buts en 38 matchs toutes compétitions confondues derrière Pagis (seize buts en 34 rencontres). Collectivement après avoir terminé onzième de l’élite à six points du premier relégable l’ancien de l’ESTAC inscrira le premier trophée de sa carrière à son palmarès suite à la victoire du RCS en finale de la coupe de la Ligue aux dépens de Caen sur le score de 2-1 tout en précisant que Mamadou marquera le premier but de la rencontre. Vraiment une saison très aboutie pour le sénégalais de 25 ans.

 Son excellente année 04/05 lui vaudra d’être courtisé par de nombreux clubs durant le mercato estival de 2005 dont Lille, West Ham et surtout Marseille et ce sera le club phocéen que le joueur de Strasbourg choisira du fait que le nouvel entraîneur de l’O.M était Jean Fernandez, qu’il avait côtoyé au FC Metz, qui avait fait du sénégalais sa priorité de recrutement au point d’insister fortement auprès des dirigeants olympiens (ces derniers cèderont devant l’insistance de leur coach). Alors il débarquera sur la Canebière avec un contrat de quatre ans à la clé et un montant de sept millions d’euros pour Strasbourg sans oublier les primes additionnelles (si l’O.M se qualifie pour la Ligue des Champions) et un pourcentage sur la plus-value éventuelle que réalisera Marseille lors de la revente de Niang.

Son aventure marseillaise débutera de la plus belle des manières puisque dès son premier match sous les couleurs olympiennes il marquera son premier but lors du troisième tour de la coupe Intertoto contre les Young Boys de Berne (victoire 3-2 en Suisse). Ensuite les mois suivants seront plus difficiles à cause d’une grande maladresse devant le but adverse mais sa grande activité et surtout sa combativité lui permettront d’être un titulaire constant du onze phocéen ce qui l’amènera à accumuler 46 matchs toutes compétitions confondues.

Finalement même en étant aligné le plus souvent comme ailier gauche en terme d’efficacité ses statistiques seront assez satisfaisantes puisqu’il finira comme le meilleur buteur de l’O.M avec 17 buts d’inscrits toutes compétitions confondues dont dix en D1 ce qui lui permettra de terminer au huitième rang du classement des meilleurs buteurs à égalité avec Peguy Luyindula, Mickaël Pagis (arrivé à Marseille en Janvier 2006), Mamadou Diallo, Araujo Ilan, Javier Ernesto Chevanton et Daniel Moreira à onze unités de Pauleta.

Collectivement avec un effectif potable (Fabien Barthez, Habib Beye, Demetrius Ferreira, Taye Taiwo, Frédéric Déhu, Sabri Lamouchi, Lorik Cana, Wilson Oruma, Samir Nasri, Franck Ribéry, Christian Gimenez, Toifilou Maoulida et Mickaël Pagis pour ne citer qu’eux) la saison 05/06 de l’équipe marseillaise sera plus que correcte avec une victoire finale en coupe Intertoto défaite 2-0 et victoire 5-1 contre le Deportivo La Corogne ), un parcours jusqu’en huitièmes de finale de la coupe UEFA ( défaite 1-0 et 1-1 contre le Zénith Saint-Petersburg), une cinquième place finale acquise en championnat ( avec une qualification pour l’Intertoto à la clé ) et pour terminer une finale de coupe de France perdue 2-1 contre l’ennemi juré, le PSG.

Même sous les ordres d’un nouveau coach en la personne d’Albert Emon, qui remplaçait Jean Fernandez parti à Auxerre, Niang deviendra vraiment l’un des leaders de l’O.M et sera pour la seconde année consécutive le meilleur buteur olympien avec 18 buts de marqués toutes compétitions avec trois unités d’avance sur son compère d’attaque Djibril Cissé tout en précisant que le sénégalais avait évolué à tous les postes offensifs de son équipe (sur l’aile gauche ou aux avant-postes voire sur l’aile droite ).

A préciser également qu’il finira au troisième rang du classement des meilleurs buteurs de l’élite avec douze buts de marqués ex-æquo avec Grafite et Ismaël Bangoura derrière Pauleta (15) et Steve Savidan (13). En plus de son efficacité il terminera aussi le championnat 06/07 comme le deuxième meilleur passeur décisif de Marseille derrière Ribéry. Collectivement la saison sera réussie du fait que l’équipe olympienne terminera vice-championne de France à 17 points de Lyon (meilleure performance de l’O.M depuis 98/99) avec une qualification pour la Ligue des Champions à la clé (ce qui n’était plus arrivé depuis quatre ans) sans oublier une nouvelle finale de coupe de France perdue cette fois-ci contre Sochaux aux tirs aux buts après un 2-2 final après prolongations.

Sur la scène européenne les phocéens passeront de nouveau le cap de l’Intertoto (grâce à la règle des buts inscrits à l’extérieur après un 2-2 score cumulé contre Dniepr Dniepropetrovsk (0-0 au Vélodrome et 2-2 en Ukraine) mais par contre ils ne dépasseront pas le premier tour de la coupe UEFA suite à leur défaite 4-3 score cumulé contre le FK Mlada Boleslav (victoire 1-0 et défaite 4-2 en République Tchèque).

La saison 07/08 verra l’ancien troyen réaliser une année pleine en battant son record de buts inscrits toutes compétitions confondues sur une saison avec 23 buts ce qui lui vaudra de finir pour la troisième année d’affilée comme le meilleur buteur olympien avec une petite unité d’avance sur Djibril Cissé et de terminer au second rang du classement des meilleurs buteurs de la Ligue 1 avec 18 buts de marqués derrière Karim Benzema (20). Et cette saison très aboutie en terme de statistiques lui permettra d’être nommé au trophée UNFP pour le titre de « meilleur joueur de l’année « mais finalement cette distinction sera décernée à Benzema et de faire partie de l’équipe type de Ligue 1 (en compagnie de ses partenaires Steve Mandanda, Laurent Bonnart, Taye Taiwo, Benoît Cheyrou et Mathieu Valbuena sans oublier Sébastien Puygrenier, Vitorino Hilton, Jérémy Toulalan, Wendel et Karim Benzema).

Collectivement la saison débutera laborieusement ce qui amènera le limogeage d’Emon à la fin du mois de Septembre 2007 au profit d’Eric Gerets mais ensuite les résultats seront plus présents au point que l’O.M finira troisième du championnat avec une qualification pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions à la clé.

A préciser qu’en parallèle de l’exercice hexagonal Niang et ses coéquipiers atteindront les quarts de finale de la coupe de la Ligue (perdu 1-0 contre Auxerre) tout en effectuant un parcours convenable sur la scène européenne avec une troisième position finale acquise en Ligue des Champions dans le groupe A (derrière le FC Porto et Liverpool) ce qui leur vaudra d’être reversés en UEFA où ils se feront éliminés en huitièmes de finale par le Zénith Saint-Pétersbourg, futur vainqueur de l’épreuve ( grâce à la règle des buts inscrits à l’extérieur après un 3-3 score cumulé (victoire 3-1 sur la Canebière et défaite 2-0 en Russie).

Après avoir prolongé son contrat durant l’été 2008 jusqu’en 2012 Mamadou deviendra pour la première fois l’attaquant numéro un de Marseille après le départ de Djibril Cissé pour Sunderland à la mi-Août 2008. Et malgré une blessure contractée au début du mois de Décembre 2008 qui l’éloignera des terrains durant dix semaines (fracture de l’orteil droit) il finira encore comme le meilleur buteur phocéen avec vingt buts de marqués toutes compétitions confondues (treize en championnat et sept en coupe d’Europe) tout en étant également le septième meilleur buteur de l’élite avec treize réalisations à égalité avec les bordelais Marouane Chamakh, Fernando Cavenaghi et Yoann Gourcuff.

Collectivement ce sera de nouveau une année plus que convenable pour le club marseillais deviendra vice-champion de France en terminant à trois points de Bordeaux tout en ayant l’attaque la plus prolifique de l’élite avec 67 buts de marqués devançant même le nouveau champion de trois unités. Sur la scène européenne Niang et Cie réussiront à se qualifier pour la Ligue des Champions en se débarrassant du SK Brann lors du tour préliminaire (deux victoires par 1-0 et 2-1) avant de terminer troisièmes du groupe D derrière Liverpool et l’Atlético Madrid lors de la phase de groupes.

Alors suite à cette position finale d’acquise lors de la plus prestigieuse des coupes d’Europe les olympiens seront reversés en coupe UEFA où ils atteindront les quarts de finale qu’ils perdront 4-1 score cumulé contre le Chakhtior Donetsk, futur vainqueur de l’épreuve (deux défaites par 2-0 et 2-1). A pratiquement trente ans Mamadou était considéré comme un attaquant très efficace au point d’être courtisé par de nombreuses équipes européennes telles que le FC Séville, Arsenal, Manchester City et voire Everton.

Alors que son départ était d’actualité surtout après que le coach Gerets avait annoncé qu’il quittait la Canebière, l’ancien strasbourgeois décidera finalement de rester à Marseille et de prolonger son contrat jusqu’en 2014 avec une revalorisation salariale à la clé. Et cerise sur le gâteau il sera nommé par le nouvel entraîneur phocéen, Didier Deschamps, capitaine de l’O.M suite au départ de Lorik Cana à Sunderland. Alors il emmènera sa troupe dans son sillage pour réaliser un joli doublé championnat-coupe de la Ligue conquis grâce aux six points d’avance sur Lyon en Ligue 1 et à la victoire finale en coupe contre Bordeaux sur le score de 3-1.

Et en plus de ces deux trophées l’O.M sera encore bien présent en coupe d’Europe en terminant pour la troisième année consécutive troisième de son groupe (cette fois-ci derrière le Real Madrid et le Milan AC dans le groupe C) continuant ainsi son aventure européenne en Ligue Europa où le club olympien n’ira pas plus loin que les huitièmes de finale suite à sa défaite 3-2 score cumulé contre Benfica Lisbonne (1-1 et défaite 2-1 au Vélodrome).

A titre personnel malgré une blessure à l’épaule qui l’éloignera des pelouses pratiquement un mois (choc en Décembre 2009 avec Iker Casillas lors d’une rencontre de Ligue des Champions contre le Real Madrid) le capitaine marseillais réalisera une saison pleine avec 22  buts de marqués toutes compétitions confondues ce qui fera de lui (comme d’habitude) le meilleur buteur de l’O.M ainsi que celui de la Ligue 1 grâce à ses 18 buts de marqués durant le 20championnat (une unité d’avance sur Kevin Gameiro, trois sur le duo Mevlüt Erding-Lisandro Lopez et quatre sur le trio Ireneusz Jelen-Loïc Rémy-Nenê).

A préciser que durant cette saison 09/10 le sénégalais inscrira son centième but en première division lors de la dernière journée de l’exercice hexagonal qui coïncidera également avec son centième but toutes compétitions confondues sous la tunique marseillaise. Ses excellentes statistiques lui permettront une nouvelle fois de faire partie de l’équipe type de Ligue 1 (en compagnie de ses équipiers Souleymane Diawara et Benoît Cheyrou sans oublier Hugo Lloris, Rod Fanni, Michaël Ciani, Benoît Trémoulinas, Yoann Gourcuff, Eden Hazard, Lisandro Lopez et Marouane Chamakh) et d’être nommé au trophée UNFP pour le titre de «  meilleur joueur de l’année «  qu’il perdra encore et cette fois-ci aux dépens de Lisandro Lopez.

Pendant l’été 2010 Mamadou fera comprendre aux dirigeants de Marseille qu’il aimerait bien quitter le club phocéen après cinq saisons passées sur la Canebière et confirmera bien ses envies de départ début Août 2010 lorsqu’il annoncera sa volonté de rejoindre Fenerbahçe malgré l’élimination du club turc au troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions contre Young Boys Berne (2-2 en Suisse et défaite 1-0 en Turquie).

Mais l’O.M déclarera le sénégalais « intransférable » avant d’accepter l’offre de Fenerbahçe ce qui amènera Niang à quitter la Canebière après avoir joué deux matchs du championnat de Ligue 1 10/11 mais surtout en ayant réussi à entrer dans l’histoire de l’O.M en étant le huitième meilleur buteur marseillais et surtout d’avoir été le capitaine qui avait emmené son équipe jusqu’à un joli doublé championnat-coupe de la Ligue en 09/10.

A la mi-août 2010 il débarquera à Fenerbahçe avec un contrat de quatre ans et un transfert qui approcherait les huit millions d’euros tout en précisant qu’il toucherait un salaire mensuel brut plus important qu’à Marseille. Malgré un début de saison 10/11 assez laborieuse pour sa nouvelle équipe l’ancien marseillais s’adaptera sans trop de difficultés au championnat turc puisqu’il marquera neuf lors de la phase aller.

Ensuite lors de la seconde partie du championnat Fenerbahçe effectuera une impressionnante série (seize victoires et un nul) qui lui permettra de remonter au classement mais surtout de terminer champion de Turquie (pour la 18ème fois ce qui devenait un record depuis la création de la Süper Lig) grâce à une meilleure différence de buts par rapport à Trabzonspor (+50 contre +46) tout en ayant la meilleure attaque avec 84 buts de marqués.

Et en plus d’avoir remporté son second titre de champion d’affilée l’ancien strasbourgeois réussira pour sa première année en Turquie à finir comme le troisième meilleur du championnat avec quinze buts derrière son équipier Alex (28) et Burak Yilmaz (19). La grosse déception qu’aura vécu Niang pendant cette saison 10/11 sera l’élimination de son club lors du tour de barrage de la Ligue Europa par PAOK Salonique (défaite 1-0 en Grèce et 1-1 après prolongations).

Mais le pire arrivera après l’acquisition du titre national puisque Fenerbahçe sera au cœur d’un scandale de matchs truqués ce qui amènera au début du mois de Juillet la mise en garde à vue du président de Fener avant d’être placé en détention provisoire une semaine plus tard. A la fin Août 2011 La Fédération Turque de Football décidera à la demande de l’UEFA d’exclure Fenerbahçe de la Ligue des Champions 11/12 ce qui vaudra au club de faire appel de cette décision mais ce dernier sera rejeté et le tout récent champion de Turquie sera même sanctionné de façon arbitraire à plusieurs reprises pour corruptions et matchs truqués.

Alors suite à ce scandale Fenerbahçe devra se débarrasser de la plupart de ses gros salaires (Niang, Yobo, Emenike, Lugano et quelques autres) et de ce fait l’ancien marseillais sera transféré au club qatari d’Al-Sadd pour un montant de 7,5 millions d’euros ce qui l’amènera à retrouver d’anciennes connaissances du championnat de France telles que Nadir Belhadj et Kader Keita. Quelques mois après son arrivée Mamadou remportera au début du mois de Novembre 2011 la Ligue des Champions Asiatique en battant en finale aux tirs aux buts l’équipe coréenne du Chonbuk Hyundai Motors après un 2-2 final après prolongations (le sénégalais inscrira son tir au but).

Ce trophée permettra un mois plus tard à l’ancien troyen et ses partenaires de disputer la coupe du monde des clubs 2011 à l’issue de laquelle ils finiront troisièmes derrière le FC Barcelone et Santos. Au sein des compétitions domestiques il ne jouera que treize rencontres sur les 22 journées possibles tout en inscrivant quatre buts mais aura tout de même participé à la quatrième place finale acquise par son équipe en championnat à sept points de Leckhwiya Sports Club, champion et tenant du titre. Par contre il ne jouera aucune minute en coupe du Qatar où ses coéquipiers atteindront la finale qu’ils perdront aux tirs aux buts contre Al-Gharrafa Doha après un 0-0 final après prolongations.

Pour la saison 12/13 l’ancien phocéen aura comme partenaire d’attaque l’ancien avant-centre du Real Madrid, Raul Gonzalez, mais n’ira pas au bout de l’année puisqu’à la fin du mois de Janvier 2013 il acceptera de se faire prêter à Besiktas ce qui lui vaudra de retrouver le championnat de Turquie un an et demi après l’avoir quitté.

A préciser qu’avant de quitter le Qatar il aura disputé neuf matchs de championnat pour quatre buts d’inscrits et là ses statistiques lui permettront de voir son nom associé à tous ceux de ses coéquipiers au titre de champion du Qatar conquis par Al-Sadd avec cinq points d’avance sur le tenant du titre, Lekhwiya Sports Club.

Son retour en première division turque le verra inscrire trois buts en dix présences sur les feuilles de matchs ce qui lui vaudra de prendre part à la troisième position finale acquise par les Aigles Noirs à treize points de Galatasaray et à trois de Fenerbahçe. Après son prêt à Besiktas il retournera à Al-Sadd où durant la saison 13/14 il ne foulera les pelouses du championnat qatari qu’à quatre reprises tout en marquant un tout petit but.

Alors son faible temps de jeu lui permettra de participer à la troisième place finale acquise par son équipe à six points de Lekhwiya Sports Club et à un d’El-Jaish SC mais par contre ce sera comme spectateur qu’il verra ses partenaires s’adjuger la coupe du Qatar aux dépens d’Al-Sailiya SC sur le score de 3-0 (l’ancien troyen ne disputera aucune minute de cette compétition). Libre de tout contrat pendant l’été 2014 Mamadou décidera à la fin du mois d’Août de revenir en France en s’engageant pour deux ans avec Arles-Avignon qui évoluait en Ligue 2.

En débarquant dans le Vaucluse il retrouvera de nombreux joueurs expérimentés tels que Pascal Chimbonda, Jonathan Zebina et Gaël Givet qui arriveront respectivement au mois d’Octobre pour les deux premiers nommés et en Novembre pour le troisième. Et là même avec la présence de ces vieux briscards le club provençal vivra des résultats très décevants car malgré une seule défaite lors des sept premières journées il sera présent dans la zone de relégation à partir de la dixième journée et ne la quittera plus jusqu’à la trêve hivernale au point même d’être le dernier de la phase aller.

La seconde partie du championnat se passera sous la houlette d’un nouvel entraîneur en la personne de Victor Zvunka mais rien ne changera puisque Arles-Avignon terminera au dernier rang du classement avec seulement trente points (7 victoires, 9 nuls et 22 défaites) tout en ayant la plus mauvaise attaque avec 31 buts d’inscrits à égalité avec Châteauroux et la seconde défense la plus perméable avec 59 buts d’encaissés à quatre unités de Châteauroux.

Et après la relégation sportive en National l’équipe provençale sera finalement rétrogradée en CFA tout en perdant son statut professionnel ce qui amènera tous les joueurs d’Arles-Avignon à se retrouver libres. A titre personnel la saison 14/15 de Niang sera plus que moyenne puisqu’il ne marquera que deux petits buts en seize rencontres de Ligue 2 sans oublier celui qu’il inscrira en deux matchs de coupes nationales et plus précisément en coupe de la Ligue.

Et ce sera sur cette triste saison que le sénégalais décidera de mettre un terme à pratiquement 36 ans à quinze ans de carrière professionnelle durant laquelle il aura marqué de son empreinte l’Olympique de Marseille lors de son passage entre 2005 et 2010 avec un titre de champion de France et une coupe de la Ligue.

Niang connaîtra sa première sélection en équipe nationale du Sénégal en Mars 2002 lorsque le sélectionneur Bruno Metsu le convoquera pour jouer contre la Bolivie et il en profitera même pour inscrire son tout premier but sous la tunique des Lions de la Téranga. Malgré ses débuts très réussis il ne sera pas retenu par Metsu pour disputer la coupe du monde 2002 durant laquelle le Sénégal atteindra les quarts de finale qu’il perdra 1-0 sur un but en or contre la Turquie lors des prolongations.

Par contre en 2004 il sera bel et bien présent pour la CAN où lui et ses coéquipiers iront jusqu’en quarts de finale qu’ils perdront 1-0 contre la Tunisie, futur vainqueur de l’épreuve. A titre personnel le strasbourgeois inscrira deux buts en quatre matchs de joués.

Ensuite Mamadou et les Lions de la Téranga ne réussiront pas à se qualifier pour la coupe du monde 2006 suite à leur seconde place finale acquise dans le groupe 1 derrière le Togo mais par contre leur position finale leur vaudra d’être qualifiés pour la CAN 2006. Et là durant ce tournoi le Sénégal terminera quatrième derrière l’Egypte, la Côte d’Ivoire et le Nigéria tout en précisant que le marseillais marquera deux buts (dont un en demi-finale contre l’Egypte) en cinq matchs de disputés.

En 2008 Mamadou disputera sa troisième CAN d’affilée mais cette dernière sera une vraie désillusion pour le joueur de l’O.M du fait que les Lions de la Téranga se feront éliminer dès le premier tour suite à leur troisième place finale acquise dans le groupe D derrière la Tunisie et l’Angola sans gagner le moindre match deux nuls et une défaite ).

Après cet échec lors de la CAN 2008 Niang et son pote de toujours Souleymane Diawara décideront de prendre du recul avec la sélection nationale du Sénégal afin de dénoncer les manquements dans le fonctionnement de l’équipe sénégalaise et les différents conflits internes. Les absences de ces deux joueurs seront préjudiciables pour les Lions de la Téranga puisqu’ils n’arriveront pas à se qualifier pour la CAN 2010 et pour la coupe du monde 2010.

En Septembre 2009 il fera son retour en sélection sénégalaise après plus de 18 mois d’absence et il profitera de cette occasion pour retrouver immédiatement le chemin des filets en inscrivant le seul but des Lions de la Téranga contre l’Angola (1-1).

Lors des qualifications pour la CAN 2012 il sera promu capitaine du Sénégal et tiendra son rôle à merveille en s’imposant comme le leader de l’attaque sénégalaise en marquant cinq buts lors des deux premières journées. Qualifiés pour la phase finale les Lions de la Téranga ne seront pas à la hauteur de l’évènement car déclarés favoris de la compétition ils se feront éliminés dès le premier tour en terminant bons derniers du groupe A derrière la Zambie, la Guinée Equatoriale et la Libye avec trois défaites à leur actif. Et ce sera sur cette grosse désillusion que Niang mettra fin à sa carrière internationale bloquant ainsi son compteur à 56 sélections pour vingt buts de marqués.