Equipe Nationale

« Mon Zidane à moi », « Le Pelé africain » : l’équipe type de rêve d’El-Hadji Diouf

Après Robert Pires, au tour d’El-Hadji Diouf de constituer son XI parfait avec des anciens coéquipiers. Le Sénégalais, passé par Sochaux, Lens, Rennes, Liverpool, Bolton, Sunderland, Blackburn, les Rangers, Doncaster ou encore Leeds nous explique ses choix.

Gardien

Tony Mario Sylva, gardien de Lille de 2004 à 2008

« Tony Sylva. C’est l’homme des grands jours. Dans un petit match, quand des superviseurs de grands clubs vont venir, ils vont dire “Ce gardien-là n’est pas du tout bon.” Il était le troisième gardien de Monaco et, lors de la Coupe du monde 2002, il a été l’un des trois meilleurs gardiens. Quand on va aux tirs au but, c’est le joueur qui peut te faire gagner le match. »

Défenseurs

« Omar Daf. Je l’ai connu au centre de formation de Sochaux. J’étais en moins de 17 ans, il était avec la CFA. Il était en appartement, alors que moi j’étais au centre avec les Camel Meriem, Benoît Pedretti… Depuis ce jour-là, jusqu’à la fin de sa carrière, il a toujours été au niveau. Très serein, bosseur et efficace. Et il me rappelait un Dani Alves en étant un numéro 10 évoluant en tant que latéral droit. Avec son intelligence de jeu… C’était extraordinaire. En défense centrale, Abdoulaye Diagne-Faye, avec qui j’ai joué à Bolton.

Diagne-Faye lors du match amical Sénégal – Cameroun (Stade Dominique Duvauchelle en 2005) / Getty Images

Il jouait à Istres, qui est descendu. Sam Allardyce m’avait appelé pour me demander si je pouvais faire signer Amdy Faye. Je lui ai dit que ce n’était pas ce qu’on avait besoin et que j’allais lui amener quelqu’un que personne ne connaît, et qui est capable de jouer comme numéro 6 et en défense centrale : Abdoulaye Diagne-Faye. Avec Bolton, on a fini cinquième du Championnat et il a fait une saison extraordinaire. Il n’avait qu’un contrat de six mois ou un an. Il est resté trois ans à Bolton, avant d’aller à Newcastle avec Sam Allardyce. C’est le meilleur défenseur central que j’ai vu. Avec lui, je mets Pape Malick Diop. J’ai joué avec lui lors de la Coupe du monde 2002. Il était d’une intelligence extraordinaire. Il lisait les yeux. Il me rappelait un Roger Mendy. Et pour moi, le meilleur défenseur de tous les temps, c’est Roger Mendy (NDLR : Ancien joueur de Toulon et de Monaco dans les années 80-90). A gauche, Ricardo Gardner, le Jamaïcain, qui jouait avec moi à Bolton. Un homme et un défenseur infatigable. Il pouvait courir pendant 90 minutes. Techniquement très fort, très adroit sur ses centres et ses passes décisives. Franchement, à l’entraînement, j’avais du mal à le passer. Et c’est très rare. »

Milieux

El-Hadji Diouf face à Papa Bouba Diop (RONDEAU/L’Equipe)

« Papa Bouba Diop. Un joueur de devoir. Un immense joueur. Les grands jours, il était toujours là. A chaque fois, il pouvait te marquer le but décisif, comme contre la France (NDLR : Premier match de la Coupe du monde 2002). Dans la vie, on ne l’entend pas mais sur le terrain, il s’exprime. Dans son attitude, c’est un joueur comme Messi. Avec lui, je mets Camel Meriem. J’ai fait mon centre de formation avec lui. Et, franchement, ohlalala… Je ne savais pas s’il était droitier ou gaucher. C’était un régal de le voir jouer. C’est mon Zinédine Zidane à moi. A droite, Henri Camara. Le meilleur buteur de l’histoire du football sénégalais. Il savait ce qu’il voulait. Il était là pour casser des records, marquer des buts et pour te faire marquer. Parce que la plupart des buts que j’ai marqués, c’est lui qui me les a donnés. A gauche, Khalilou Fadiga. Le gaucher magique. Quelqu’un qui m’a régalé. Il était capable de te trouver partout où tu te situais sur le terrain. Il a fait des carrières à lui tout seul. Si Djibril Cissé, par exemple, est devenu ce qu’il est, Fadiga y est pour beaucoup. Derrière l’attaquant, je mets le maestro, le meilleur joueur du monde, de tous les temps s’il n’avait pas été Africain. L’idole de tout le monde. Le Pelé africain : Jay-Jay Okocha. »

Attaquants

Henri Camara, porté par Amara Traoré après son doublé qualifiant le Sénégal en quart de finale du Mondial 2002

« La France l’a détesté. La France n’a pas voulu le connaître et n’a vu que des choses mauvaises sur lui. Quelqu’un qui a un coeur en or, avec qui j’ai vécu des moments extraordinaires. Un homme d’abord, un footballeur hors-pair, meilleur que n’importe quel avant-centre français depuis des années : Nicolas Anelka. J’ai vraiment pris du plaisir en jouant avec tous ces joueurs. Si je peux choisir un entraîneur, je prends Bruno Metsu. Un homme qui peut entraîner des moutons pour en faire des très grands joueurs, avec sa façon de parler aux joueurs, sa manière de tirer le meilleur de chacun. Et sur le banc, je ne mets que des El-Hadji Diouf pour les faire entrer et régler tous les problèmes (Il sourit.). »

Chérif Sadio

Reporter indépendant.

Recent Posts

Mercato : Abdou Diallo sur les tablettes du Napoli

Prêté cette saison au RB Leipzig, le défenseur sénégalais Abdou Diallo pourrait quitter le PSG…

1 an ago

France : Landing Badji fait saliver trois clubs de Ligue 1

Si Edouard Mendy est devenu le meilleur gardien de l’histoire du Sénégal, cela se bouscule…

1 an ago

Demba Mbaye (Coach des U23) : «J’ai une bonne part de responsabilité… »

Demba Mbaye l'entraîneur de l'équipe U23, a analysé la défaite de son équipe, contre le…

1 an ago

Le Sénégal bat le Mozambique et se qualifie à la prochaine CAN

Le Sénégal s'est qualifié pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN) prévue en janvier…

1 an ago

Mozambique – Sénégal en direct : le match en Live !

Le Sénégal se déplace sur la pelouse du Mozambique ce mardi. Suivez la rencontre en…

1 an ago

Mozambique vs Sénégal : Voici le 11 de départ des Lions

L'équipe nationale A du Sénégal va affronter celle de la Mozambique, dans quelques minutes. Ci-dessous…

1 an ago