Que retenir du parcours d’Amdy Faye ?

Comme d’habitude, notre rétro revient cette fois-ci sur la carrière d’Amdy Moustapha Faye, un des milieux terrains de la belle génération 2002 des Lions du Sénégal.

Passé par l’AS Monaco, le consultant de la RTS1 fut l’un des meilleurs du championnat français à son poste, vers les années 2002, sous les couleurs de l’AJ Auxerre en particulier. Il était un milieu défensif doté d’un potentiel physique hors norme et qui sera souvent comparé à Patrick Vieira.

Révélé à Auxerre, où il remportera son unique trophée de toute sa carrière en l’occurrence la coupe de France 2003, acquise aux dépens du Paris Saint-Germain. Ensuite, il ira évoluer en Angleterre où ses qualités physiques feront merveilles, mais sa carrière anglaise sera mitigée du fait qu’il alternera avec des performances de haute qualité ou de longues absences dus à de multiples blessures qui nuiront énormément à son fin de parcours de joueur.

Son nom restera également gravé avec l’équipe nationale du Sénégal, avec lequel il fera partie de l’effectif qui atteindra la finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2002 et les quarts de finale de la coupe du monde de la même année. Mais qui était réellement Amdy Faye ?

Né à Dakar au Sénégal, Amdy Moustapha (43 ans) a comme beaucoup de jeunes sénégalais de son époque, commencé à apprendre ses premiers rudiments footballistiques dans la rue avant d’intégrer Aldo Gentina (actuel Collège Collège Africain Sports-Etudes). Ensuite, il sera repéré par les recruteurs de l’AS Monaco, apprend-on.

Le jeune milieu de terrain sénégalais fera le grand saut de venir en Principauté alors qu’il n’était âgé que de 17 ans. Ainsi, il sera mis à la disposition de la réserve monégasque pour la saison 1995, où il apprendra les finesses du football français en compagnie de jeunes joueurs, dont certains réussiront à effectuer une carrière professionnelle (Tony Silva, Nicolas Bonnal et Janick Tamazout).

Au bout d’une année de présence sur le Rocher, Faye décidera de le quitter pour aller gagner du temps de jeu en National 1, en s’engageant avec l’ES Fréjus. Il y trouvera comme entraîneur un certain Jean-Marc Pilorget, joueur historique du PSG des années 70-80. Et là, pour la saison 1996, Amdy disputera 22 rencontres tout en inscrivant deux buts.

Il emmènera le club varois à une bonne huitième place du groupe B, mais avec un retard de quinze points sur la seconde position synonyme, d’accession en D2 en compagnie du premier. Pour la saison 1997, Faye confirmera les belles dispositions de l’exercice précédent en accumulant 27 rencontres pour quatre buts et sera même l’un des hommes forts de Fréjus qui finira septième du groupe B.

Une place qui lui vaudra d’être promu pour le prochain championnat National qui se disputera sur une poule unique à vingt clubs. Pour l’exercice 1998, Amdy Faye verra arriver un nouvel entraîneur en la personne de Jacky Novi, un autre ancien grand footballeur français qui lui fera également confiance.

Le sénégalais réalisera par la suite une autre saison régulière avec 22 matchs pour cinq buts marqués. Collectivement, le championnat sera très pénible à vivre du fait que les résultats ne seront pas du tout positifs, au point de terminer bon dernier au classement du National avec seulement 25 points (4 victoires, 13 nuls et 17 défaites).

Avec cette position finale, l’équipe varoise aurait dû être relégué en CFA, mais elle sera finalement repêchée, grâce aux relégations administratives dans cette division de Poitiers, Tours et Saint-Denis Saint-Leu ainsi que le dépôt de bilan d’Epinal qui, de ce fait, ira évoluer à l’avenir, en DH.

Mais, les trois bonnes années que venait d’effectuer Amdy auront attiré les regards sur lui de nombreux clubs plus huppés, dont l’AJ Auxerre de Guy Roux qui aimait faire ses emplettes dans les divisions inférieures. Sûrement, à cause de l’excellente réputation du coach auxerrois, Faye donnera finalement son accord au club bourguignon qui avait déjà donné leur chance à de nombreux jeunes et surtout lancé leur carrière.

Guy Roux laissera l’ex fréjussien à la disposition de l’équipe réserve, où il jouera aux côtés de Philippe Mexès, Jean-Joël Perrier Doumbé, Johan Radet, Olivier Kapo, Cédric Liabeuf, Benjamin Nivet, Djibril Cissé et Sébastien Heitzmann pour ne citer qu’eux, afin qu’il se familiarise avec son nouveau club.

Il faut dire que ce n’était pas facile d’arriver à Auxerre et de prendre une place de titulaire comme milieu défensif, alors qu’il y avait déjà Kuami Agboh et Cyril Jeunechamp pour occuper ce poste. Ainsi, il évoluera toute la saison 1999 avec l’équipe B auxerroise, avec laquelle il finira premier du groupe A en CFA et remportera par la suite le titre de champion de France des réserves professionnelles.

L’année 2000 verra une nouvelle fois l’ancien joueur de Fréjus évoluer avec la réserve ajaïste qui finira de nouveau en pôle position du groupe A en CFA. Mais, le coach Guy Roux le lancera quand même dans l’élite française en Novembre 1999, afin de pallier une absence pour blessure ou suspension d’un titulaire.

Finalement, il totalisera trois matchs en tout et pour tout en D1, où son équipe finira au huitième rang du classement à un point d’une qualification pour l’Intertoto. Au bout du compte, les bourguignons participeront quand même à cette compétition européenne, puisqu’ils seront repêchés, après que l’ASSE ait refusé d’y participer.

Pendant l’été 2000, Guy Roux annoncera son départ à la retraite. La direction auxerroise misera sur Daniel Rolland, l’entraîneur de l’équipe B pour lui succéder. Et là, ce dernier n’hésitera pas à incorporer quelques-uns de ses protégés chez les professionnels à l’image de Philippe Mexès, Jean-Joël Perrier Doumbé sans oublier Amdy pour la saison 2001.

Le sénégalais sautera ainsi sur l’occasion pour prouver qu’il avait largement les qualités pour s’imposer en première division. Il ne loupera pas son coup, puisqu’il explosera littéralement après ses 23 rencontres. Il en profitera pour marquer son tout premier but au plus haut niveau du football français.

Avec de si belles statistiques, il aura réussi son pari à s’installer dans le onze bourguignon, mais, par contre, collectivement, le championnat sera très délicat du fait que l’AJA terminera à une piètre treizième position, à trois points d’une qualification pour la coupe Intertoto et pas si éloigné que cela du premier relégable (à sept points).

En parallèle de l’exercice hexagonal, Amdy prendra également part au bon parcours en coupe de France, où son club atteindra les quarts de finale qu’il perdra 4-1 après prolongations. A préciser aussi que Faye découvrira pendant cette année-là la scène européenne en disputant l’Intertoto, où lui et ses coéquipiers seront à deux doigts de se qualifier pour l’UEFA du fait qu’ils perdront 3-1 score cumulé contre le VFB Stuttgart (après avoir perdu l’aller 2-0 les icaunais ne pourront mieux faire qu’un 1-1 au retour).

Même avec une année plus que moyenne collectivement, Amdy aura tout de même réussi à montrer toute l’étendue de ses qualités aux yeux de l’élite française. Même avec le retour de Roux sur le banc de touche auxerrois, Faye réalisera une saison 2001-2002 plus que correcte. Même en partageant le poste de récupérateur avec Lassina Diabaté, le sénégalais totalisera vingt matchs en championnat.

Et avec ses statistiques, il prendra part à belle troisième place acquise par Auxerre lui donnant ainsi le droit de disputer le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Cette année-là, Guy Roux subira en Novembre 2001 un double pontage coronarien. Ce qui vaudra à son adjoint, Alain Fiard d’assurer l’intérim pendant sa convalescence allant jusqu’en fin Janvier 2002.

La saison 2003 sera vraiment l’année du sénégalais. Il réalise des performances de haut niveau dans toutes les compétitions confondues que disputera l’AJA. En championnat, il disputera 34 rencontres pour deux buts. Avec ses très bonnes statistiques, il aura grandement participé à l’excellent parcours des bourguignons qui finiront quatrième ex-æquo avec Bordeaux et Sochaux, à quatre points du champion lyonnais.

Durant cette année-là, Amdy en profitera pour inscrire son tout premier trophée dans son palmarès en s’adjugeant la coupe de France aux dépens du PSG de Luis Fernandez, grâce à la victoire auxerroise de deux buts à un.

En coupe d’Europe, il ne loupera aucune rencontre de la Ligue des Champions, où avec ses coéquipiers, après avoir passé le tour préliminaire en battant Boavista 1-0 sur le score cumulé (victoire 1-0 à l’aller et 0-0 au retour), il réalisera un honorable parcours dans le groupe A en terminant troisième, derrière Arsenal et Borussia Dortmund (Ndlr : avec une victoire historique des bourguignons sur le score de 2-1 à Arsenal).

Et cette position finale vaudra aux auxerrois d’être repêchés en UEFA, où ils iront jusqu’en huitièmes de finale, perdues (3-0 score cumulé contre Liverpool, dont deux défaites par 1-0 et 2-0). Une grande année pour Faye et tous se partenaires. Ses étonnantes performances lors de cette année 2003 attireront de multiples clubs étrangers, dont plusieurs d’Angleterre.

Le sénégalais portera son choix sur Portsmouth qui venait d’accéder à la Premier League. Le discours de l’entraîneur Harry Redknapp avait fait mouche sur le joueur auxerrois. Alors, il sera transféré en Angleterre pour un montant d’un million et demi de livres et arrivera dans son nouveau club en même temps que deux autres anciens pensionnaires de l’élite française, Sébastien Schemmel et Alexei Smertin.

Il débutera la saison 2004 comme titulaire et montrera de bonnes dispositions pour s’adapter convenablement bien au football anglais. Mais, une blessure au genou en Octobre 2003 le laissera sur le carreau pour une durée de trois mois. Lorsqu’il reprendra en Décembre 2003, Amdy Moustapha Faye rechutera trois rencontres plus tard et sera de nouveau indisponible pour une durée inconnue.

Au bout du compte, malgré ses blessures, il accumulera quand même 27 matchs de Premier League. Ce qui attirera d’autres équipes de première division telles que Fulham, Aston Villa et Newcastle, mais il restera finalement à Portsmouth pour le prochain exercice.

Après avoir participé amplement au maintien de son équipe en D1 anglaise, grâce à la treizième position finale, acquise par Portsmouth, l’ancien auxerrois et ses coéquipiers réaliseront en parallèle un bon parcours en coupe d’Angleterre, où ils atteindront les quarts de finales, perdues (5-1) contre Arsenal.

Rejoint par ses compatriotes Aliou Cissé et Diomansy Kamara pour la saison 2005, Faye partita comme titulaire au sien du milieu de terrain de Portsmouth et ne disputera que vingt matchs jusqu’en Janvier 2005, date à laquelle il sera transféré à Newcastle, très intéressé par les qualités du sénégalais. Il arrivera dans sa nouvelle équipe peu de temps après Jean-Alain Boumsong et Célestine Babayaro.

Il retrouvera également deux français déjà présents dans l’effectif de Newcastle, à savoir Charles N’Zogbia et Laurent Robert. Alors, pour la fin de la Premier League 2005, l’ancien ajaïste jouera neuf matchs, car, il faut dire qu’il y avait comme titulaire au poste de récupérateur, l’indéboulonnable Nicky Butt, ancien joueur de Manchester United.

Mais, même avec si peu d’apparitions, il aura tout de même donné un coup de main à ses nouveaux partenaires à classer leur équipe à la quatorzième place avec le maintien largement assuré, grâce à une avance de onze points sur le premier relégable.

En parallèle du championnat anglais, Amdy disputera trois rencontres en coupe d’Angleterre, où Newcastle atteindra les demi-finales qu’il perdra (4-1) contre Manchester United et cinq en UEFA, où les Magpies iront jusqu’en quarts de finale, perdues (Ndlr : 4-2 sur un score cumulé contre le futur finaliste de l’épreuve, le Sporting Portugal, après avoir gagné 1-0 à l’aller les anglais s’écrouleront au retour en perdant 4-1).

Pour le championnat 2006, sans être titulaire indiscutable, Faye sera présent 22 fois dans le onze de Newcastle, mais ne jouera pas toutes ces rencontres à son poste de prédilection, puisque le coach Graeme Souness l’avait utilisé sur le flanc droit du milieu de terrain.

Dans certains cas, suite à des blessures et surtout qu’il n’avait pas trop de solutions à son actif. Ainsi, l’ancien fréjussien participera à la bonne septième place acquise par son équipe avec une nouvelle qualification pour l’Intertoto à la clé.

En parallèle de la Premier League, le sénégalais disputera deux matchs en Cup, où les Magpies ne dépasseront pas les quarts de finale du à leur défaite par un but à zéro contre Chelsea et quatre en Intertoto, où lui et ses coéquipiers ne réussiront pas à se qualifier pour l’UEFA, à cause de leur élimination en demi-finales par le Deportivo La Corogne (Ndlr : deux défaites sur le même score de 2-1).

Et après un an et demi de présence à Newcastle, la direction du club fera comprendre pendant l’été 2006 à Faye qu’il ne comptait pas du tout sur lui pour la prochaine saison du fait qu’elle envisageait de recruter Damien Duff et d’enregistrer le retour de prêt de James Milner. Amdy ne mettra pas longtemps à retrouver un club, car, depuis qu’il était en Angleterre, il avait la bonne réputation d’un joueur qui mouillait son maillot de la première à la dernière minute d’une rencontre.

Il s’engagera finalement avec Charlton Athlétic, où il réalisera un bon championnat avec 28 rencontres de jouées tout en inscrivant son premier but anglais depuis qu’il était arrivé dans ce pays en 2003. Et par coïncidence, ce sera contre Portsmouth qui fut son premier club en Premier League qu’il ouvrait la marque.

Collectivement, la saison 2007 sera très difficile pour Faye et ses coéquipiers, puisqu’ils se battront tout l’exercice pour leur maintien, mais au bout du compte, ils ne réussiront pas à l’obtenir à cause de leur 19ème place finale.

Après avoir joué un match de seconde division avec Charlton, l’ancien auxerrois se fera prêter à partir de fin Août 2007 aux Glasgow Rangers, mais là, il ne réussira pas à s’y imposer. Ainsi, il ne se contentera que six rencontres en toutes compétitions confondues (quatre en première division écossaise, une en Ligue des Champions et une en coupes nationales).

A préciser qu’avec ses rencontres jouées en coupes nationales sans savoir si c’était en coupe d’Ecosse ou de la Ligue, il a inscrit un nouveau trophée à son palmarès du fait que les Rangers remporteront ces deux compétitions (Ndlr : victoire 1-0 en coupe d’Ecosse contre Queen of the South et victoire aux tirs aux buts dans celle de la Ligue contre Dundee United après un 2-2 final après prolongations).

Marre de ne pas jouer, le sénégalais ira à partir de Janvier 2008 s’entraîner avec le club anglais de Blackburn, mais il ne pourra s’engager en faveur de ce dernier, puisqu’une règle de la FIFA empêchait un joueur de jouer pour trois clubs différents dans une même saison.

Pendant l’été 2008, Amdy retournera à Charlton, mais son séjour sera de courte durée du fait qu’il signera un contrat en faveur de Stoke City qui venait d’être promu en Premier League. Lorsque Faye signera son contrat en faveur de sa nouvelle équipe, un autre sénégalais signait le même jour pour Stoke et ce dernier se nommait Abdoulaye Diagne-Faye qui avait évolué dans le passé au RC Lens.

Mais, l’ancien joueur de Newcastle ne partira pas comme titulaire dans le onze type de Stoke City du fait que le coach Tony Pulis alternait entre lui, son compatriote Salif Diao et le nigérian Seyi Olofinjana. Il ne se contentera que de 21 apparitions en Premier League, où avec tous ses coéquipiers, il réussira à obtenir le maintien du promu en finissant à la douzième place avec une avance de onze points sur le premier relégable.

Par contre la saison 2010 sera totalement blanche pour Amdy, puisqu’à cause de l’enchaînement de plusieurs blessures, il passera pratiquement toute l’année à l’infirmerie que sur les pelouses anglaises (Ndlr : une seule apparition en coupe de la Ligue sur toutes les compétitions confondues).

Ainsi, à la fin de la saison, Stoke City résiliera son contrat, ajoutant tout de même qu’il avait été très important pour le maintien du club en première division anglaise, lors de la saison 2009, mais les blessures du sénégalais auront gâché leur association, car, lorsqu’il était présent sur le terrain, il mouillait à fond son maillot.

En Septembre 2010, Faye viendra faire un essai de plusieurs jours à Leeds United qui venait d’accéder à la seconde division anglaise, et jouera même un match avec la réserve du club pour prouver aux dirigeants de ce dernier qu’il avait le niveau physique, afin de pouvoir signer un contrat en leur faveur. L’essai sera concluant et ainsi l’ancien de Portsmouth signera un accord le liant de Septembre 2010 à Janvier 2011 avec la possibilité de l’étendre davantage.

Après des débuts prometteurs, Faye sera encore ennuyé par des blessures. Ce qui lui vaudra de ne disputer que huit matchs du championnat de D2. Même avec si peu de matchs joués, le directeur sportif de Leeds annoncera au 1 Janvier 2011 que le contrat de Faye sera prolongé, mais, finalement, le 12 Janvier, le club annoncera que le sénégalais n’était pas gardé et qu’il allait le quitter.

Alors, après cette mésaventure, Amdy décidera de mettre un terme définitif à sa carrière professionnelle. Mais, il faut dire que ces dernières années, le Lion était plus dans le besoin de se soigner que de jouer au football. En équipe nationale du Sénégal, Amdy Moustapha Faye aura totalisé 34 sélections.

Il fut l’un des éléments indispensables de 2002 à 2004, malgré la concurrence de joueurs aussi doués que lui tels que Pape Sarr, Salif Diao, Aliou Cissé, Pape Bouba Diop ou voire Sylvain N’Diaye.

Avec les Lions de la Téranga, Amdy vivra une année 2002 plus qu’extraordinaire, car, après avoir perdu la finale de la CAN aux tirs aux buts contre le Cameroun de Rigobert Song, après un match (0-0) final, suite aux prolongations (Ndlr : il avait même raté le sien lors de la séance des tirs au but).

Il sera ensuite retenu par le sélectionneur Bruno Metsu pour disputer la coupe du monde au Japon et la Corée du Sud, où le Sénégal créera la sensation de la compétition en battant la France en match d’ouverture, puis en atteignant les quarts de finale qu’il perdra (1-0) à cause du but en or contre la Turquie.

En 2004, Amdy ne pourra participer à la CAN suite à une blessure, mais il disputera tout de même celle de 2006, où lui et ses coéquipiers termineront quatrième de la compétition dû à leur défaite par un but à zéro pour le match de la troisième place, contre le Nigéria.

Pendant tout son séjour en Angleterre, Amdy sera arrêté par la police de Londres en Novembre 2007 en même temps que Harry Redknapp (Ndlr : son ancien entraîneur à Portsmouth) et trois autres personnes pour une affaire de corruption par rapport à ses transferts d’Auxerre à Portsmouth et de ce dernier à Newcastle.

Ensuite, six mois après cette affaire, il sera de nouveau confronté à la police anglaise et cette fois-ci ce sera pour une histoire de mœurs. Cette dernière sera plus précisément un viol dont la victime aurait attendu un an pour porter l’affaire devant la police et dernière a aussitôt entendu Faye avant de confisquer ses papiers.

Le joueur niera catégoriquement toutes ces accusations et ces dernières surprendront beaucoup de personnes, car, le sénégalais avait une vie sérieuse passant presque inaperçue. », nous apprend Kurbos Skyrock qui nous renseigne également qu’aucun renseignement sur la conclusion de ces deux affaires ne sera à jour.

Ce qui porte à croire que le sénégalais n’en était pour rien. Un rétro Kurbos qui nous a fait un rappel complet sur la carrière du Lion. Mais comment Amdy a-t-il passé son enfance ? « C’est difficile de parler de soi.

Entre 1992 et 1993, j’étais en équipe nationale cadette (U17). C’est ce qui m’a permis d’être repéré par Aldo Gentina en 1993.

Deux mois après l’ouverture de l’académie, on avait joué un match amical face à la Jeanne d’Arc, dont Pape Diop était le coach à l’époque. Après la rencontre amicale, ce dernier m’a fait savoir que les dirigeants monégasques qui venaient d’arriver au Sénégal n’allaient pas me laisser ici., disait-il à nos confrères de Wiwsport.

C’est ainsi que je suis parti avec Tony Silva, intégrer le centre de formation de l’ASM ». L’intégration de Amdy n’a pas été facilitée par la loi bossman. Mais c’est quoi exactement l’arrêt bossman ? Ceette fameuse loi trouve sa source dans le litige opposant le footballeur belge Jean-Marc Bosman à son club du FC Liège. Celui-ci refusant son transfert vers le club français de Dunkerque, Bosman a porté l’affaire devant la CJCE. Il conteste la conformité des règles régissant les transferts, au regard du droit communautaire.

Deux points étaient notamment contestés par Jean-Marc Bosman : la possibilité pour un club de réclamer une indemnité de transfert pour un joueur ayant fini son contrat (en 1995 cette possibilité a déjà été abandonnée dans la plupart des autres pays européens, mais subsiste en Belgique) et les quotas limitant à 3 le nombre de joueurs étrangers ressortissants de l’Union européenne dans une équipe de club, qui constituent une discrimination entre nationalités européennes.

Ainsi, la CJCE donne raison à Bosman, considérant que les règlements de l’UEFA, et notamment ceux instaurant des quotas liés à la nationalité, sont contraires à l’article 48 du traité de Rome sur la libre circulation des travailleurs entre les États membres, apprend-on.

« Ce fut une période difficile avec la loi hors communauté européenne (Ndlr : la loi bossman). Les équipes n’avaient droit qu’à trois joueurs étrangers et il fallait trouver un club où je pouvais disposer de la nationalité française et de pouvoir jouer en championnat.

Fréjus dont le Président était Le Maire de la ville n’avait pas joué le coup et c’est ce qui m’a motivé à aller à Auxerre où je pouvais en avoir et de pouvoir jouer. Ce n’était pas évident. », poursuivait-il. Pour revenir sur son parcours, Amdy a fait avec nos confrères, un tour sur son enfance et sur ses motivations.

« J’ai très tôt perdu mon papa et j’ai été éduqué par ma mère, une brave femme. J’avais très tôt arrêté les études pour l’assister et aider mes petits frères. A l’époque, il fallait suivre les chartes du football. Ce n’est pas comme aujourd’hui, où le joueur peut quitter le Navétane pour aller directement en Europe. Il fallait être aspirant, grimper petit à petit.

Les salaires n’étaient pas à la hauteur de ceux d’aujourd’hui. Ma chance est que je jouais en réserve dès ma première année. Et des joueurs comme pros Luc Sonor ou Patrick Valery pouvaient prendre leurs primes et nous les offrir. Et moi, je gardais mon argent pour aider ma famille.

C’est pourquoi je dis que tout le monde a une enfance difficile. Mais je dirais que c’est comme ça, à chacun son parcours. J’avais la foi et je priais au Bon Dieu de m’aider à pouvoir aider ma maman. Comme s’il avait accéléré les choses, le Bon Dieu ».

Après la fin de sa carrière, Amdy rentrera définitivement au Sénégal, où il sera aperçu sur les plateaux de la RTS1, où il fera également office de consultant pendant les matchs de l’équipe nationale du Sénégal.