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Que vaut la formation locale sénégalaise à l’échelle internationale ?

Que vaut la formation locale sénégalaise à l’échelle internationale, est la question de la semaine. Votre rédaction vous remet à jour une analyse du journaliste-chroniqueur, Chérif Sadio datant du 20 Avril dernier, où il était largement revenu sur le resserrement de l’écart de niveau dans la formation entre le Sénégal et certains grands pays européens.

Le football est l’expression de l’intelligence physique à travers le ballon. Il y a une certaine époque où le footballeur sénégalais (pour ne pas dire africain) avait besoin de passer par la réserve (des clubs européens) au moins une saison ou deux saisons, avant de jouer dans l’élite.

Ce mythe qui a freiné par l’éclosion des talents prometteurs dans le passé, meurt de plus en plus, grâce à la montée en puissance des jeunes talents sénégalais qui n’hésitent plus à faire montre d’une nette progression tant sur le plan tactique, technique que physique.

Ceci dit que l’écart de niveau entre certains jeunes footballeurs formés au Sénégal et ceux formés en Europe se resserre de plus en plus. D’où les révélations spectaculaires de Papa Matar Sarr, Dion Lopy, Ibrahima Baldé, Cheiklh Ahmadou Bamba Dieng, Youssouph Badji pour ne citer que ceux-là qui suivent les pas de leurs aînés tels que Sadio Mané, Ibrahima Niane, Pape Ibnou Ba entre autres.

Certes, les départs matinaux de nos meilleurs jeunes ne permettent pas à nos clubs d’être constants dans les compétitions africaines, puisque chaque équipe qui remporte le championnat ou qui envoie plus de bons joueurs dans les sélections nationales, finit par les perdre l’année d’après. Mais, ils nous prouvent l’image et la bonne qualité qu’offre la formation de base sénégalaise.

Le footballeur sénégalais est sollicité et est très attendu de nos jours, dans le très haut niveau. À regarder nos voisins, nous faisons partie des pays où les meilleurs joueurs décrochent rapidement un contrat peu importe le pays (on peut débattre sur le choix des pays de destination) contrairement à d’autres pays.

Cela contribue au manque de constance de nos clubs qui n’ont pas assez de ressources pour garder leurs talents face aux propositions des écuries européennes même scandinaves ou d’Europe de l’Est.

POURQUOI ?

Je vous remets ci-dessous, cet article que j’avais écrit il y a deux ans sur la valeur de la formation sénégalaise avec des chiffres que vous pourrez vous aussi, fouiller, par vous-mêmes.

En effet, l’observatoire du football avait dans son numéro 292 de la Lettre hebdomadaire établi un classement des pays du monde entier selon le nombre de leurs représentants ayant joué à l’étranger pendant l’année civile 2019.

Pays formateur de « génies », le Sénégal se positionnait en 2019 parmi les nations qui fournissent le plus de footballeurs dans le monde, en France plus particulièrement.

Le Brésil était en tête de classement (1’600 joueurs, dont 74,6% actifs dans un championnat de première division) devant la France (1’027 expatriés, dont 74,0% dans une première division). », nous renseignait le rapporte de CIES qui indiquait qu’au total, 186 associations nationales avaient au moins un joueur expatrié dans les 141 ligues des 93 pays inclus dans l’échantillon.

Néanmoins, à eux trois, le Brésil, la France et l’Argentine fournissaient presqu’un quart de la main d’œuvre étrangère (22,5%). Le Nigeria était le principal exportateur africain (399 joueurs à l’étranger), tandis que le Japon est le premier exportateur asiatique (161). », pouvait-on apprendre.

Ces statistiques plaçaient aussi le Sénégal (59,6%) comme le deuxième pays africain qui exporte le plus de footballeurs au monde, derrière le Nigeria (73,2%). À l’exception des joueurs à double origines, la Ligue 1 Uber Eats comptait 69 nationalités différentes de celle de la France en 2018-2019.

Le Sénégal comptait 22 représentants, derrière la France qui avait à son actif 294 footballeurs, suivi du Brésil avec 26 joueurs, soit 4 de plus que le Sénégal qui est la troisième nation la plus représentée avec 22 Lions devant la Cote d’ivoire (13), le Mali et l’Algérie (12), avait fait savoir en début de saison, la LFP.

L’Atlas des migrations élaboré présentait les principales destinations pour chaque origine. Cet outil exclusif révélait notamment que les cinq pays important le plus de joueurs ayant grandi en France étaient l’Angleterre, la Belgique, Luxembourg, l’Italie et la Turquie.

Le Portugal était la première destination pour les Brésiliens, tandis le Chili était la principale destination des Argentins, poursuivait le rapport de l’Observatoire du football.

Le 54ème Rapport Mensuel nous apprenait également que l’analyse des pays où les joueurs avaient disputé leur dernier match avant de débuter dans le big-5 montrait que la moitié des recrutements étaient réalisés depuis les divisions inférieures anglaises, italiennes, espagnoles et françaises (y compris les retours de prêt pour les joueurs n’ayant pas préalablement évolué dans le big-5), ainsi que le Pays-Bas et le Portugal. Les deux seuls pays extra-européens dans le top 10 sont le Brésil et l’Argentine.

En 2018-2019, le championnat local sénégalais avait exporté une vingtaine de footballeurs dans divers horizons. Génération Foot avait perdu Issa Soumaré (Orléans) Malick Cissé et Bakary Mané (Hassania d’Agadir en Tunisie), Ndiaga Yade et Ababacar Moustapha Lo (FC Metz).

Teungueth FC avait transféré Faly Ndaw, avant que ce dernier ne signe son retour au bercail, après un bref passage au Club Africain de Tunis (Tunisie), tandis qu’Auguste Malo prenait la destination d’Al Najma Club au Bahreïn.

Le Casa Sports avait également consommé le départ de son portier prêté par Diambars FC, Ousmane Mané (Hafia FC de Guinée), après celui de Nicolas Jackson (Villareal en Espagne), de Youssouph Mamadou Badji (FC Bruges en Belgique) et de Mamadou Lamine Danfa (FC Kolos Kovalivka, Ukraine).

Mor Talla Nguer avait quitté l’Us Gorée pour Pau FC (France) tout comme Ousseynou César Gueye du Jaraaf qui avait signé en faveur de Bourges Foot, en France. Cayor Foot avait transféré Dialy Kobaly Ndiaye (Stade de Reims), Mamadou Diatta (Briuges) et Amadou Sagna (Bruges).

Mame Balla Tine et Cheikh Cory Sène de Diambars FC étaient respectivement partis rejoindre Cholet et Lens (France) au moment où Meissa Ba de Dakar Sacré Cœur avait signé à Troyes (France). A noter que Souleymane Djimou Cissé de Stade de Mbour était parti rejoindre Celta Vigo en Espgane, au moment où Arona Diawara de Ndanguane FC signait à Cadiz (Espagne).

Le jeune défenseur international U20, Formose Mendy de Darou Salam qui évolue actuellement à Amiens SC, avait aussi signé en faveur du FC Porto (Portugal) et Lamine Diack d’Oslo Academy à Shkupi en Macédoine.

Le virevoltant attaquant de Diambars Birahim Gaye et son coéquipier Abdoulaye Fall évolaiuent depuis le début de la saison 2019 à Al Shabab (Koweït), avant que le jeune ailier de l’académie sise à Saly Portudal (Mbour), Ibrahima Dramé ne prenne la destination de Linzeker (Autriche).

LA PROBLÉMATIQUE DES INDEMNITÉS DE FORMATION

Avec tous ces départs, l’on pourrait se demander où va l’argent des indemnités des transferts des joueurs sénégalais ? La Fédération Sénégalaise de Football (FSF) doit aider les clubs à rapatrier les indemnités de formation, afin que les équipes puissent bien améliorer leur santé financière.

En effet, cette exportation rapide et massive des footballeurs locaux sénégalais vers l’étranger fait partie des obstacles qui pèsent sur les contre-performances des clubs locaux dans les compétitions africaines si l’on se fie aux propos de l’ancien sélectionneur du Gabon, du Mali et du Sénégal, par ailleurs ancien milieu de terrain de l’équipe de France.

« Je vais vous donner une statistique que j’avais faite avec un site professionnel de football sur le nombre de joueurs sénégalais qui jouent dans les premières divisions dans le monde. Il y en avait plus de 600 joueurs.

On peut dire que cela explique pourquoi les clubs sénégalais n’arrivaient pas à avoir de résultats en Champions League ou en Coupe CAF.», nous révélait l’ancien sélectionneur du Sénégal jusqu’en 2015, Alain Giresse, invité du forum des journalistes africains au moment où j’écrivais cet article.

L’on se demande même comment faire pour donner plus de force au football local sénégalais ? « Au Sénégal, on n’a ni Big Four (les quatre meilleurs) ou un club phare comparé à la Mauritanie ou à la Guinée où on sait qu’à la fin il y a le FC Nouadhibou et le Horoya AC qui vont gagner », avait fait savoir Moustapha Seck, interrogé dans les colonnes de l’Agence de Presse du Sénégal en 2019.

« Ces clubs poussent les autres à se sublimer et à aller investir dans les infrastructures et en allant chercher des joueurs et des techniciens aguerris », confiait à Salif Diallo, l’ancien technicien de Teungueth FC, de l’AS Pikine, de l’AS Saloum, de Guédiawaye FC et de Niary Tally, actuellement sur le banc de la SONACOS.

A en croire Mr. Seck, le Sénégal doit créer des clubs solides, capables de rééditer les exploits de la Jeanne d’Arc de Dakar, dernière formation sénégalaise à franchir le deuxième tour de la Champions League CAF (Ndlr : finaliste de la Coupe de la CAF en 1999 et quarts de finaliste puis demi-finaliste de la Ligue des Champions en 2004).

« Dans un premier temps, ce club aura comme ambition de domestiquer le championnat national avant de se lancer sur l’Afrique et je suis convaincu qu’il y aura un moment où il réussira à intégrer la phase des poules », concluait-il.

Interrogé en Mars 2020 par Papa Amar Ndiaye de Foot Sénégal, l’ancien international sénégalais, Ibrahima Sonko, s’etait indigné du fait que le football local sénégalais ne reflète pas ce que les Lions représentent en Europe, disait-il.

Pour l’ancien joueur de Reading, il y a plusieurs facteurs qui font que le championnat local soit en deçà du niveau dans lequel il devait être. Notre championnat doit refléter ce que nos internationaux montrent en dehors de nos frontières.

Tout se passe bien dans les petites catégories, mais cela ne se reflète pas au niveau local », soutient Sonko. Le Sénégal est actuellement la meilleure représentation de l’Afrique. Même l’Algérie qui nous a battu en finale de la dernière Coupe d’Afrique ne passe pas devant nous en terme de représentation.

Il y avait les Samuel Eto’o, Didier Drogba, Michael Essien comme étant les les meilleurs en Afrique à une certaine période. Aujourd’hui, ce sont des sénégalais qui sont au sommet. Et c’est Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye, Kalidou Koulibaly qu’on peut voir dans les grands clubs.

On ne peut pas que se baser sur les centres de formations qu’on a actuellement dans le pays. On devait en avoir un peu plus. », se désole l’ancien vert. Interpellé sur la question de savoir quelle serait sa proposition, s’il était amené à apporter une réforme pour l’amélioration du niveau local ?

L’élite du football sénégalais ne doit pas se baser ou se reposer sur ces centres uniquement. En France, il y a Clairefontaine comme en Espagne etc. Je sais que les conditions financières sont difficiles. Je suis désolé de le dire, mais le Sénégal n’est pas pauvre.

Les gens sont économiquement pauvres, mais le Sénégal ne l’est pas.  Je m’explique pour être plus clair. Quand on joue une Coupe du Monde, on reçoit de l’argent à chaque fois qu’on franchit une étape. On ne peut donc pas jouer le Mondial et dire qu’on a pas d’argent. Il faut être plus organisés et plus professionnels. On ne fait pas beaucoup d’efforts comme cela se passe ailleurs.

En Afrique du Sud, en Côte d’Ivoire, au Congo, les championnats sont bien faits et les résultats des clubs sont là. On est la meilleure nation africaine après tout. Notre championnat doit refléter ce que nos joueurs montrent à l’extérieur. Il faut créer un championnat d’élite en Ligue 1 et en Ligue 2.

Si l’équipe en Ligue 1 descend en Ligue 2, sa petite catégorie descend aussi. Cela va permettre aux clubs d’avoir des jeunes qui auront de la compétition et qui pourront être prêts pour jouer dans l’élite comme cela se fait en Espagne etc.

Si j’avais à apporter une réforme, c’est ce que je demanderai à mettre en place au Sénégal. Je trouve anormal que des centres de formation soient aussi installés dans notre pays et qu’ils ne soient pas affiliés à la fédération.

C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités et de demander à tous les centres de s’affilier. A défaut, de les dissoudre. Le Sénégal a besoin de voir son championnat être attractif. Le public doit aussi soutenir le football local.», a résumé le jeune agent de joueurs, Sonko.

L’analyse par ligue de début confirme que les aires de recrutement international varient passablement selon le championnat. Les principaux pays où les joueurs ont disputé leur dernier match avant de débuter dans le big-5 sont l’Autriche en ce qui concerne les footballeurs ayant débuté en Bundesliga, le Portugal pour la Ligue 1 et la Liga, les Pays-Bas pour la Premier League et l’Argentine pour la Serie A.

LES CHIFFRES PARLENT BIEN

Le 54ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES montrait clairement que la très grande partie des joueurs du big-5 accèdent à ces championnats depuis un des pays concernés, soit à partir des équipes réserve ou de jeunes de l’équipe de début (39,3% des joueurs), soit par un recrutement depuis un club d’une division inférieure du pays (17,8%) ou par la promotion de leur équipe d’appartenance (13,2%).

Ainsi, seulement environ trois joueurs sur dix accèdent à l’un des cinq ligues majeures depuis un club étranger. Les principaux pays tremplin sont les Pays-Bas (75 joueurs présents dans le big-5 en mars 2020 y ont disputé leur dernier match avant de débuter dans un des grands championnats), le Portugal (74) et la Belgique (71).

Le Brésil (60) et l’Argentine (45) sont les deux seuls pays extra-européens où les clubs du big-5 recrutent un nombre important de joueurs. Cependant, l’analyse montre qu’en dépit de l’internationalisation et mondialisation du marché de travail des footballeurs, l’accès au big-5 continue à se faire depuis un nombre relativement restreint de ligues et de pays.

Alors, si 83 origines nationales étaient représentées dans le big-5 au mois de mars 2020, le nombre de pays d’où ces joueurs avaient été recrutés n’était que de 56. Cette statistique du reflète la canalisation des flux migratoires vers des championnats dont le niveau sportif, bien que plus faible que dans le big-5, est suffisamment élevé pour permettre aux joueurs de développer leur potentiel et se rendre intéressants pour des clubs des grandes ligues européennes.

Ces championnats jouent alors un rôle de tremplin pour la carrière des footballeurs les plus talentueux qui y transitent. Loin des compétitions les mieux organisés, le championnat national du Sénégal traine encore le pas pour atteindre le niveau tant souhaité. Et pour le sélectionneur national des U20, le public et les sponsors doivent accompagner le football local.

« Malheureusement, les gens ne comprennent pas que pour que le football soit attractif, il faut un public régulier. Certaines personnes préfèrent suivre le football européen à la télévision et porter en même temps des jugements négatifs sur le football local, sans le suivre.

Il y a du progrès depuis quelques années, mais il faut continuer le travail. Des efforts sont en train d’être faits par les Présidents de clubs, les entraîneurs et les joueurs.», nous disait-il lors d’une interview. Certes, il y a un manque d’infrastructures, mais il faut continuer à améliorer les secteurs déterminant pour que le football soit encore plus attractif.

Par contre, le public doit venir et les gens doivent aussi arrêter de regarder Liverpool – Newcastle pour ensuite saboter notre football local qu’ils ne suivent pas.», poursuivait le vice-champion d’Afrique U20 avec les Lionceaux d’alors, Youssouph Dabo, qui appelait les instances dirigeantes du football sénégalais et les sponsors à aider les acteurs du football pour l’amélioration du niveau des compétitions locales.

« Les clubs ont des dossiers solides, mais ils ne peuvent pas accepter des sponsorings qui ne peuvent même pas payer un mois des salaires de leurs effectifs. Malheureusement, si c’est la sélection nationale qui leur propose un sponsoring, ils répondent positivement.

Même quand les autres sports comme la lutte les sollicitent, ils y vont. Et si c’est le football local, il recule. Pour ce qui est de l’aide de l’Etat, je n’ai pas beaucoup d’informations là-dessus.

Je sais que les responsables sont en train de faire des efforts, mais il faut continuer.», nous disait le double vainqueur du tournoi des confédérations ouest africaines (Wafu Cup) qui aimerait voir la Direction Technique Nationale enchaîner la formation des cadres parce que la demande est là., nous disait-il.

Pour Dabo : « Le passage des diplômes d’initiateurs peut se tenir par exemple tous les ans. Par contre, celui des diplômes les plus élevés peut-être distancé à son tour. Mais il faut aider les entraîneurs à bien se former pour la progression de notre football », afin d’améliorer également les conditions de travail de ses collègues entraîneurs qui fournissent des efforts considérables dans la formation.

LE FOOTBALL SÉNÉGALAIS SE PORTE-T-IL BIEN ?

Que vaut réellement le football sénégalais ? Vaut-il ce qu’il représente aujourd’hui en Afrique comme à l’international à travers les exploits de ses ambassadeurs ? Le football sénégalais se porte-t-il bien ?

La réponse pourrait bien évidemment être négative si l’on campe le regard sur le fait de ne pas avoir gagné la moindre Coupe d’Afrique des Nations en équipe nationale A. Est-ce un baromètre pour dire qu’il va vraiment mal ? Certainement non, puisque le pays de Sadio Mané a aujourd’hui, une bonne partie de ses catégories en nette progression au niveau sous-régional et continental, où elles atteignent au minimum le dernier carré (même si les U20 ont dernièrement raté la qualification à la Coupe d’Afrique), sans oublier que la sélection de beach soccer est maître en Afrique.

DE L’IMPÉRATIF DE LA RESTRUCTURATION DU FOOTBALL SÉNÉGALAIS AU SUCCÈS

Pour vraiment avoir un football attractif, attrayant, dynamique et de victoires que méritent les amateurs sénégalais, il va falloir que l’Etat à travers ses démembrements (Ministères des sports, Direction Technique Nationale…) promeut une politique qui va être accompagnée d’idées qui ne cherchent non pas à prévoir le futur par le prolongement des bonnes performances enregistrées au cours d’une année ou d’une saison, mais à les appréhender en anticipant l’influence de différents facteurs sur le destin de nos différentes sélections nationales.

Ceci, grâce à une compréhension de l’évolution du football au niveau local et à l’extérieur du pays et grâce notamment à une évaluation correcte des différentes équipes nationales, ou encore par la consolidation et par l’amélioration des acquis du football à la base (formation) tels que le développement des championnats nationaux avec une réelle identification de points de rupture au sein des tendances auxquelles ils sont confrontés à l’image de la gestion politique dans le monde diplomatique.

Pour régner sur le toit de l’Afrique et titiller les grandes nations du football mondial, il va falloir que le football sénégalais se réinvente et pense à peaufiner une politique claire et précise avec des orientations bien pointues. Sur ce, il va falloir adopter une politique dont l’idée est accentuée sur un fonctionnement systémique et proactive.

C’est-à-dire un projet qui prendra en compte les défis économiques, sociales, financières, culturelles, environnementaux, techniques, tactiques, logistiques etc., du pays pour la formation des fédéraux, membres des ligues (Ndlr : professionnelles et amateurs), des arbitres, stadiers, supporters, etc.

L’anticipation dans le football doit également être futuriste avec un regard tourné sur les facteurs évolutifs tant sur le plan national, sous régional, continental qu’international. Si l’on considère que les changements font partie intégrante de la vie quotidienne du football, la fédération sénégalaise de football est contrainte de les accompagner, et non de tenter d’y résister. Il faut un projet clair au niveau de l’instance dirigeante du football, des idées prometteuses, de bons formateurs mais une bonne graine aussi.

En fait, la capacité d’anticipation d’une fédération qui se veut respectable et respecté constitue une des habiletés les plus indispensables à la gestion du changement, et cela plus que jamais si l’on considère l’environnement compétitif et instable dans lequel l’on vit ou évolue, surtout en Afrique où le Sénégal peine toujours à remporter un trophée continental (Ndlr : deux finales de CAN, toutes perdues).

Par contre, au cours de ces dernières années, la FSF a enregistré l’épanouissement de ses différentes sélections. Comme en politique, le football est une science qui doit être basée sur une compréhension rationnelle du futur, applicable à n’importe quelle catégorie ou équipe affiliée à la FSF.

Il est connu dans le monde de la gestion des grandes associations, ce que la science politique appelle la politique d’anticipation. Elle s’identifie par des projets dont les méthodes sont prospectives et participatives.

La dynamique dans laquelle le Sénégal s’est inscrit en 2019 a été constante tant au niveau de l’équipe nationale A que chez les jeunes (Ndlr : U17 et U20), en sélection nationale locale et en équipe féminine. Si la FSF arrive à mener une politique sportive solide accompagnée par des infrastructures de qualité avec un projet soutenu, d’autres Sadio Mané sortiront de l’ombre dans sous peu.

footsenegal.com

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