Le premier déplacement du Real Madrid en championnat, sur la pelouse du Real Oviedo, a encore mis en lumière un phénomène devenu récurrent : Vinícius Jr. est systématiquement la cible d’insultes et de sifflets. Malgré une longue absence du club asturien de l’élite, le public du Carlos Tartiere n’a pas fait exception, visant le brésilien dès son entrée sur le terrain, alors même qu’il n’avait jamais affronté Oviedo auparavant.
Face à cette hostilité persistante, Keita Baldé, ancien joueur du FC Barcelone et de l’Espanyol, aujourd’hui attaquant de l’AC Monza, a pris publiquement la défense de l’attaquant madrilène. Invité de l’émission El Chiringuito de Jugones, il a dénoncé ce climat pesant : « On en fait une mode d’insulter Vinícius. Il se fait huer à Valence, Barcelone, Pampelune, Villarreal… Et si tu cherches une vraie raison, tu n’en trouves aucune. »
Le joueur sénégalo-espagnol a également souligné l’absurdité de ces comportements : « Il n’a jamais joué là-bas. Pourquoi, dès qu’il entre, on l’insulte de « stupide » ? Recevoir des insultes pendant 90 minutes n’a rien d’agréable. »
Réponse sur le terrain
Loin de se laisser déstabiliser, Vinícius a répondu par le football. Auteur d’un but et d’une passe décisive, il a prouvé une nouvelle fois que son meilleur argument reste son talent. Une manière aussi de rappeler que les provocations n’altèrent pas son efficacité.
Une situation qui interroge
Ces attaques répétées contre Vinícius soulèvent de nouveau le débat sur le climat des tribunes en Espagne. Pour Keita Baldé, il ne s’agit plus de rivalité sportive mais d’une véritable tendance, entretenue sans justification.
Dans le même temps, à l’international, le nouveau sélectionneur du Brésil Carlo Ancelotti a décidé de ne pas convoquer plusieurs Madrilènes, dont Vinícius, Rodrygo et Militão, pour les prochains matchs contre le Chili et la Bolivie, la qualification étant déjà acquise.
Un malaise persistant
Entre sifflets, insultes et polémiques, Vinícius reste au centre d’une hostilité dont personne ne semble pouvoir expliquer l’origine. Keita Baldé a eu le mérite de dire tout haut ce que beaucoup pensent : la répétition systématique de ces attaques révèle moins une réaction sportive qu’un problème culturel et social que le football espagnol peine à résoudre.