Son arrivée au Paris Saint-Germain n’a pas été fêtée en grande pompe. Mais les prestations d’Idrissa Gana Guèye ont fini par éblouir les observateurs du foot en France. Quatre mois après avoir débarqué à Paris, le Sénégalais a gagné le coeur et le respect des supporters parisiens.
Depuis la signature d’Idrissa Gana Guèye, Paris ne déplore plus le gouffre laissé par Blaise Matuidi. Quoique peu technique, le PSG a eu en tout cas du mal à combler le départ du Français. Et les Parisiens en ont souffert.
Le club de la capitale s’est cassé les dents avant de trouver le profil idéal. En l’occurrence, celui du Sénégalais. Ce n’est pas un hasard si Thomas Tuchel a fait des pieds et des mains pour recruter le Lion de la Téranga.
Rien n’a semblé ébranler la détermination de l’Allemand. Le coach parisien connaissait l’importance de Gana. Raison pour laquelle l’ancien technicien du Borussia Dortmund a sommé sa direction de revenir à la charge l’été dernier,malgré le refus d’Everton de brader son joueur lors du mercato hivernal.
Les Toffees savaient que le natif de Dakar était l’équilibre de l’équipe. Le club anglais s’en est certainement rendu compte après le départ du deuxième meilleur récupérateur de Premier League derrière N’Golo Kanté.
L’arrivée d’Idrissa Gana Guèye au PSG a suscité une myriade de commentaires. Le Sénégalais a dû se rendre compte qu’il était un joueur clivant. Ses détracteurs se sont pressés de le critiquer.
A tort. Ils attendaient peut-être un nom plus clinquant. Mais l’ancien pensionnaire de Diambars compose avec cela. Il ne fallait pas cogiter trop longtemps. Le Lion de la Téranga lève les doutes et soulève les foules grâce à sa débauche d’énergie, sa générosité pour aider ses coéquipiers dans les tâches offensives et défensives.
Comme il avait l’habitude de le faire, depuis de nombreuses années, à Everton. Un club moins huppé que le PSG.
Mais évoluer dans une équipe où les projecteurs sont constamment braqués sur les joueurs pouvait permettre de réparer cette anomalie (joueur sous-coté). Son talent devait être reconnu à juste titre.
Dans un effectif renforcé de joueurs de devoir, dont Ander Herrera, il ne fallait pas traîner les pieds. Idrissa Gana Guèye prend ses marques très rapidement. Ses débuts sont une réussite. Quatre matchs ont suffi pour que le Parc l’adopte.
Quatre matchs ont suffi pour que le Parc l’adopte. Son match contre le Real, à domicile, a marqué les esprits. Son pressing étourdit Tony Kroos. Son activité infatigable gratteur de ballons et son jeu vers l’avant anéantissent Madrid.
Ses courses échevelées permettent à Marco Verratti d’avoir une plus grande liberté. Et de s’accorder quelque temps le droit de mettre ses mains sur ses hanches. Après ce match abouti où les Parisiens surclassent les Merengue (3-0), Thomas Tuchel prend longuement le Sénégalais dans ses bras.
L’Allemand le qualifie de machine. Thiago Silva, lui, parle d’un “monstre”. Les réseaux sociaux s’enflamment. Avec l’international sénégalais, le PSG remporte ses huit premiers matchs sans encaisser le moindre but.
Paris perd ensuite deux des trois matchs auxquels le joueur de 30 ans ne prend pas part. Avant que les blessures ne viennent couper son élan et gâcher ses belles prestations.
Même s’il n’est pas une star, Idrissa Gana Guèye a crevé l’écran et mis tout le monde d’accord. Paris doit sûrement regretter de ne l’avoir pas fait venir un peu plus tôt.