Champion en titre, le Sénégal s’apprête à disputer son quart de finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2025) contre l’Ouganda.
La prochaine rencontre du Sénégal est une affiche qui suscite autant d’attentes que d’interrogations : les Lions locaux sont-ils capables de changer de visage et d’afficher la maîtrise qui leur avait permis de triompher lors de la précédente édition ?
Un début de tournoi poussif
La phase de groupes n’a pas réellement rassuré les observateurs. Le Sénégal a certes validé son billet pour les quarts de finale, mais sans véritablement convaincre : une victoire étriquée 1-0 contre le Nigeria, un nul 1-1 face au Congo Brazzaville, puis un 0-0 frustrant face au Soudan. Trois performances en demi-teinte qui contrastent avec le visage solide et déterminé montré en 2023.
Le souvenir d’un sacre mémorable
Il y a deux ans, en Algérie, les Lions avaient marqué l’histoire du football africain en remportant leur tout premier CHAN. Malgré une entame compliquée (défaite 0-1 contre la Côte d’Ivoire), ils avaient ensuite enchaîné des victoires convaincantes contre la RD Congo (3-0), la Mauritanie (1-0) et Madagascar (1-0), avant de tenir tête à l’Algérie (0-0) pour terminer en tête de leur groupe. Leur parcours en phase à élimination directe avait été exemplaire : 1-0 en quart contre la Mauritanie, 1-0 en demi contre Madagascar, puis un sacre historique en finale face à l’Algérie aux tirs au but (5-4).
Ce triomphe avait été porté par des individualités fortes comme le gardien Pape Sy ou encore Lamine Camara, homme du match en finale. Grâce à ce succès, le Sénégal était devenu le premier pays africain à remporter simultanément la CAN et le CHAN, entrant ainsi dans une nouvelle dimension.
Plus de lucidité et de réalisme attendus
Deux ans plus tard, le contexte est bien différent. Si le Sénégal conserve son statut de champion, son jeu s’est montré moins tranchant dans cette édition 2025. Face à l’Ouganda, un adversaire réputé discipliné et difficile à manœuvrer, les Lions devront afficher davantage de lucidité dans leurs choix offensifs et surtout faire preuve de réalisme devant le but.
Trop souvent stériles dans leurs phases de possession, ils ne pourront se contenter d’attendre l’opportunité parfaite. Un quart de finale ne pardonne pas : il faudra transformer les occasions, garder une concentration maximale et retrouver cette combativité qui avait fait la force du groupe en 2023.
Le Sénégal est prévenu : pour espérer défendre sa couronne et poursuivre son rêve de doublé, il devra hausser son niveau de jeu. Face à l’Ouganda, le moindre manque de lucidité ou de réalisme pourrait être fatal.