Dans un face-à-face aussi sobre qu’intense, Nicolas Jackson, attaquant de Chelsea et international sénégalais, a accordé à notre rédaction un entretien exclusif. Il revient sur une saison contrastée en Angleterre, son engagement communautaire à Ziguinchor, ses ambitions, et ses silences…
Entretien.
Quel bilan tirez-vous de la saison à Chelsea ?
On remercie le bon Dieu. J’ai gagné deux trophées. Il y a eu des moments difficiles, des moments de gloire. Chaque saison est ainsi. Mais le plus important, c’est de rester focus, d’apprendre et de grandir dans l’adversité.
Vos débuts ont été flamboyants avant un coup de moins bien. Que s’est‑il passé ?
C’est le football. Il y a des hauts et des bas. Mais je ne manquais pas de confiance. J’étais concentré sur ce que je devais améliorer. Le plus important, c’est de se relever au bon moment, sans se disperser.
Cet été, Chelsea a recruté deux attaquants João Pedro et Liam Delap. C’est une grosse concurrence qui arrive ?
Concurrence ? Je n’ai pas de concurrent. On est tous là pour aider le club. Chacun a son rôle à jouer. Moi, je suis en mission. C’est au coach de faire ses choix. Je me concentre uniquement sur mon travail.
Quel souvenir retenez-vous le plus de cette saison ?
Le match contre le PSG. Tout le monde pensait qu’on allait se faire taper. Mais on y a cru, on a tout donné et on a gagné. C’était un moment très fort. Mais maintenant, il faut regarder devant.
Vous avez lancé « Nico For Zig » à Ziguinchor. Que représente cet engagement local pour vous ?
C’est là que tout a commencé. J’ai grandi à Ziguinchor, dans les rues, les navétanes… Aider ma communauté, c’est un devoir. J’espère faire encore plus l’année prochaine. Ce n’est que le début.
Que représente le retour sur vos terres natales ?
Beaucoup d’émotions. J’ai revu mon ancienne école, mes amis d’enfance, les rues… Ça m’a fait du bien. Ça m’a rappelé pourquoi je fais tout ça. Il faut rester vrai.
Votre message aux jeunes…
Croyez-en vous. Ne lâchez rien. Même sans terrain en gazon, même sans équipements, le rêve est possible. J’en suis la preuve. »
Comment vivez-vous votre statut en sélection nationale ?
C’est différent. Ce n’est pas la même intensité, le même système. Mais je respecte la sélection. Le coach me fait confiance, et je donne le meilleur. Même quand on perd, il faut nous supporter.
Votre nom circule un peu partout durant ce mercato : Bundesliga, Liga, et d’autres clubs de Premier League….
Je suis joueur de Chelsea. Le futur appartient à Dieu. S’il y a du changement, vous serez au courant. Pour l’instant, je suis focus sur ma préparation.
📰 Source : Dsports