Il fait partie des sénégalais qui font les beaux joueurs de la Série B italienne. Des buts et des passes décisives, l’italo-sénégalais Davide Diaw en a enregistrés cette saison avec Cittadela. Une rédemption qui arrive après de longue période de galère entre les divisions inférieures.
Jouer en Italie est parfois même trop difficile pour les footballeurs italiens d’origine africaine, notamment dans les divisions inférieures. Comme Mario Balotteli, Patrice Evra, Blaise Matuidi, Kalidou Koulibaly entre autres, David Diaw (28 ans) a dû faire face au racisme durant son enfance. Quand j’étais enfant, oui. Ils m’ont mis en difficulté. Ils m’ont appelé « nègre », bien sûr. Mais j’ai toujours su distinguer la « tête de c … » de ce qui est vraiment important dans la vie. », dit-il lors d’une interview accordée à Gianluca Di Marzio. J’ai toujours eu à mes côtés des gens qui m’aimaient et qui m’ont soutenu dans les moments difficiles. Je suis un garçon instinctif qui ne cache pas ses émotions ».
Auteur de 13 buts et 6 passes décisives avec l’actuel 6e (Cittadela : 43 points) de Série B, David Diaw aurait pu mettre un terme à sa carrière de footballeur à l’époque où il évoluait encore en Série D. Une blessure qui, au lieu de l’affaiblir, lui a rendu fort, dit-il. Le sénégalais d’origine enchaînait les travaux de gauche à droite pour tenir le coup. « Avant de signer pour Entella, j’ai été magasinier pendant quelques mois. J’aurais probablement continué sur ce boulot et ensuite chercher quelque chose de plus stable. », révèle-t-il. Mais alors tout a changé. Quitter la Série D pour la Série B à 24 ans n’est pas facile, je n’y croyais pas non plus. Avant, je regardais Caputo et Troiano à la télévision, puis je m’entraînais avec eux ».
Jamais appelé par la sélection du Sénégal, Davide reste tout de même attaché à son pays d’origine qu’il aimerait découvrir. « Je ne me suis pas encore rendu au Sénégal, mais c’est un voyage que je voudrais effectuer. C’est une terre à laquelle j’appartiens et que je voudrais fouler et voir de mes propres yeux. J’ai toute la famille de mon père qui vit là-bas. », apprend-on de Djily Diaw. « On m’appelle aussi Dlily. C’est mon nom, oui! Quand ils l’ont découvert, mes coéquipiers de la Cittadella sont devenus fous: maintenant ils ne m’appellent que de cette façon ».
Aussi sur WhatsApp, où mes amis et moi avons deux groupes: « L’un pour les communications importantes et l’autre pour les taquineries », sans dirigeants et le coach bien sûr. », nous rappelle le footballeur dont Djibril Cissé a fasciné son enfance tout comme Luiz Nazario di Lima Ronaldo. « Même pour le personnage qu’il était, le modèle à suivre était Ronaldo. Un jour, je me suis coupé les cheveux comme les siens lors de la Coupe du monde en Corée et au Japon. », poursuit-il.