Très attendu, le retour au Bourges Foot de Sory Keita a pris forme en fin de semaine. L’attaquant sénégalais se sent chez lui dans un club où beaucoup de choses ont changé depuis son départ.
Sory Keita est arrivé à Bourges jeudi soir après quelques jours à attendre au Sénégal qu’un avion décolle vers la France. Après une journée de vendredi axée sur la cohésion, et agrémentée d’un parcours dans les arbres et d’une randonnée du côté de Sidiailles avec ses coéquipiers, l’attaquant a participé à son premier entraînement, samedi matin.
« Pour l’instant, je ne suis qu’à 15 % de mes moyens »
Enfin, « participer » est un grand mot. Pour ne pas forcer sa reprise, le staff berruyer a laissé la recrue trottiner autour du terrain d’honneur du stade Jacques-Rimbault. « Vu que j’avais été blessé avant le confinement et que je n’ai pas rejoué depuis, je ne suis qu’à 15 % de mes moyens », confiait Sory Keita après ses deux footings de vingt minutes et un bon quart d’heure d’étirements.
L’homme n’est pas trop dépaysé à Bourges. Lui qui avait porté les couleurs du Bourges Foot en 2018-2019, lors de l’étincelante saison du club en National 3 ponctuée, pour l’attaquant, de 49 buts toutes compétitions confondues. Après une expérience peu concluante à Cholet (National), le jeune homme de 26 ans a donc fait le choix de revenir au Bourges Foot. Pour une raison bien simple qu’il résume en quatre petits mots : « Ici c’est ma famille. »
Observer Sory Keita avec l’équipement du BF sur le dos relève presque de l’évidence et l’intégration au nouveau groupe « se fera naturellement », glisse-t-on dans l’encadrement du club. Dès la fin de la séance collective, le joueur est d’ailleurs reparti avec son compatriote, capitaine et ami, Ibou Faye. Deux garçons qui n’ont jamais cessé d’échanger, même après le départ du goleador.
Autre personne ravie du retour de l’attaquant, l’entraîneur, Laurent Di Bernardo. Les accolades entre les deux hommes ne trompent pas, ils sont heureux de se retrouver. « Je ne voulais prendre aucun risque pour sa première séance donc je l’ai laissé courir, explique le coach. Mais la semaine prochaine il va retoucher au ballon. »
Plus de concurrence que lors de son premier passage
À peine arrivé, Sory Keita se sent donc déjà comme à la maison. Mais depuis son départ, il y a un peu plus d’un an, la bâtisse a été rénovée. « C’est bizarre parce qu’à la fois j’ai l’impression d’être chez moi mais je vois aussi que tout a changé, chuchote l’attaquant. L’effectif n’est plus le même, le staff a évolué et on ne s’entraîne plus au même endroit. Le club a grandi en un an. »
Une croissance qui signifie aussi que la concurrence sera plus forte aujourd’hui qu’il y a deux saisons. Le Bourges Foot est en effet bien plus armé, notamment sur le plan offensif, même si deux éléments, sénégalais eux aussi, manquent encore à l’appel. « La concurrence c’est la vie, glisse Keita. En plus, Ibrahima Sow et Mohamed Waliou Ndoye sont deux joueurs que je connais bien. j’ai hâte qu’ils arrivent. » Normalement, c’est prévu pour cette semaine.