Le Sénégal ne produit pas que des footballeurs, mais des techniciens de qualité également. Parmi les dignes fils qui le représentent en dehors de ses frontières, Papy comme l’appellent les intimes dans le Loire-Atlantique. Le sénégalais vient de faire monter son club en National 2 cette saison.
En dehors d’Omar Daf (FC Sochaux), de Mamadou Niang (Athlético Marseille) ou de Habib Bèye (Poissy) existe un autre fils du pays de Jules Bocandé du nom de Daouda Papy Lèye qui fait du très bon travail dans le domaine du coacing en France. Ce dernier, entraîneur des Voltigeurs Châteaubriant, promus en National 2, dirige en même temps l’équipe féminine de la même formation.
Dans la famille Lèye, il n’y a pas que Babacar (Ndlr : son fils de 19 ans, pisté par Nantes). Sénégalais bon teint, Daouda Lèye est un entraîneur et manager sportif charismatique qui aime son travail. Passionné et dynamique, Papy comme tout le monde l’appelle, raconte comment il cumule ses deux fonctions de coach de l’équipe masculine et de la formation féminine. « Quelques fois c’est un peu compliqué car je suis tous les soirs sur les terrains ! », disait-il à nos confrères de foot amateur en début de saison.
Dans le départemental Loire-Atlantique, Monisieur Lèye a fini d’étaler sa classe avec une montée en National 2 avec les Voltigeurs cette saison. Son duo avec Florian Plantard chez les masculins a donc porté ses fruits, comme l’indique le média français. « Je ne pouvais pas lâcher les filles car je prenais les garçons, souligne-t-il. Je voulais assumer mon engagement. Et même si c’est difficile, c’est très enrichissant ! », poursuit-il. « Que ce soit sur le plan pédagogique ou sur le plan humain, il faut aller travailler dans le football féminin, concède l’entraîneur castelbriantais. Elles te rendent vraiment ce que tu leur apportes. Je pense que chaque éducateur devrait vivre cette expérience, notamment sur les formations. »
Conscient de la lourdeur de la tâche, le papa de Babacar Lèye, attaquant des Voltigeurs et auteur de 20 buts (dont 9 en Coupe de France et 11 en championnat), plébiscité par le FC Nantes, tente de lâcher ses fonctions de coach des filles. « On cherche quelqu’un pour prendre la section féminine mais on n’a pas encore trouvé, indique-t-il dans les colonnes de foot amateur, où il souligne qu’il sera toujours le référent. Car chez les garçons, surtout en National 3, c’est comme tu avais un produit fini, disait-il avant la montée. Avec les filles, le mot éducateur prend tout son sens. On décortique les mouvements, on est dans la progression. »
Suite à la montée, le sénégalais n’a pas voulu s’emballer. Pour lui, le travail ne fait que commencer. « C’est difficile de parler de satisfaction avec ce qui se passe actuellement, avec toute cette tristesse. Sur le plan sportif, ça valide notre bonne saison. », souligne-t-il dans les lignes de coorner. À situation exceptionnelle, il y a juste une décision exceptionnelle. On ne l’a pas volé. On a joué les trois quarts du championnat. Après 17 matches, on a été 11 fois leaders, La Roche VF, 4 fois. Dans l’ensemble c’est mérité. », résume-t-il.