L’aventure d’Ousseynou « Usse » Diao avec le Real Betis Balompié s’est officiellement achevée jeudi dernier.
Le club andalou a confirmé la résiliation du contrat de son jeune attaquant d’origine sénégalaise de 19 ans, mettant un terme à un parcours qui avait suscité de grands espoirs à son arrivée.
Un départ précoce mais attendu
Recruté en février 2024 après son passage par le Cádiz CF et les rangs du Badajoz, Usse Diao s’était rapidement distingué dans les équipes de jeunes du Betis. Son triplé dès ses débuts avec le Juvenil A en División de Honor l’avait projeté sous les projecteurs, avant de rejoindre l’équipe réserve, le Betis Deportivo.
La saison dernière, il avait pris part à huit rencontres en Primera Federación, dont trois en tant que titulaire, et inscrit un but spectaculaire face à l’Ibiza. Pourtant, malgré des éclairs de talent, Diao n’a jamais réussi à s’imposer durablement dans l’effectif dirigé par Javi Medina.
Une concurrence féroce
Le Betis, en pleine réorganisation de son secteur de formation et soucieux de maintenir un effectif compétitif, a finalement choisi de ne pas prolonger l’aventure. Dans un communiqué sobre, le club a remercié le joueur et lui a souhaité « bonne chance pour ses futures aventures ».
Le contexte n’a pas joué en sa faveur. Son frère jumeau, Assane Diao, a déjà percé au plus haut niveau et évolue désormais en Serie A, plaçant malgré lui la barre très haut. Comparé à ce parcours fulgurant, Usse a dû se contenter d’un rôle secondaire, malgré un potentiel indéniable.
Et maintenant ?
L’avenir d’Usse Diao reste incertain, mais son profil continue d’attirer l’attention. À seulement 19 ans, son départ du Betis ne sonne pas comme une fin, mais plutôt comme un nouveau départ. De nombreux clubs espagnols de divisions inférieures, voire des projets à l’étranger, pourraient s’intéresser à un attaquant encore perfectible, mais doté d’un instinct offensif certain.
Ce départ illustre aussi une tendance plus large : la difficulté pour les jeunes talents issus des canteras espagnoles de franchir le cap du football professionnel dans des clubs de première division, où la concurrence et les impératifs économiques dictent souvent les choix sportifs.