Le Sénégal pourrait composer sans son dernier rempart attitré, Édouard Mendy, blessé et jusque-là incertain pour les deux prochaines échéances des Lions face au Soudan, le 5 septembre à Diamniadio, puis contre la RD Congo, le 9 septembre.
DAKAR, 03 SEPT – Le Sénégal pourrait composer sans son dernier rempart attitré, Édouard Mendy, blessé et jusque-là incertain pour les deux prochaines échéances des Lions face au Soudan, le 5 septembre à Diamniadio, puis contre la RD Congo, le 9 septembre.
Une probable absence de l’ancien portier de Chelsea Football Club pourrait être lourde tant le portier il est devenu bien plus qu’un gardien : un leader charismatique au même titre que Kalidou Koulibaly ou Sadio Mané. Reste que le poste ne sera pas laissé vacant, si jamais son forfait se confirme. Deux candidats se disputeront sans doute l’honneur et la responsabilité : Mory Diaw et Yehvann Diouf.
Yehvann Diouf, la jeunesse prometteuse
Le gardien de l’OGC Nice, arrivé récemment en sélection, impressionne par son explosivité et sa capacité à multiplier les arrêts. En Ligue 1 la saison passée, il a terminé avec 122 arrêts, meilleur total du championnat, tout en affichant un différentiel de 16 buts évités selon les données avancées par la LFP, preuve de son efficacité au-delà des statistiques brutes.
Cette saison, il a déjà disputé deux matchs de préliminaires de Ligue des champions (4 buts encaissés) et trois rencontres de Ligue 1 (5 buts concédés). Des chiffres mitigés, mais qui témoignent aussi du volume d’interventions auquel il est exposé. Son intégration récente dans la tanière reste toutefois un frein : il n’a connu que quelques rassemblements et n’a pas encore d’expérience internationale.
Mory Diaw, l’expérience de la tanière
À l’inverse, Mory Diaw connaît la maison. Le Havrais a été la doublure attitrée de Mendy lors de la dernière CAN en Côte d’Ivoire, et cela fait plus d’un an qu’il évolue dans l’environnement des Lions. Sa saison actuelle en Ligue 1 n’est pas exempte de difficultés (6 buts concédés en trois matchs), mais il apporte un calme et une communication qui rassurent une défense.
Sa connaissance du vestiaire et de l’exigence de la compétition internationale avec la sélection nationale plaident largement en sa faveur. Il est bon sur sa ligne et domine souvent sa ligne défensive, bon balle au pied et dans les interventions.
Deux profils, deux scénarios
Le choix de Pape Thiaw dépendra aussi du profil des adversaires. Face au Soudan, où le Sénégal devrait dominer, miser sur Yehvann Diouf pourrait être judicieux. Sa réactivité et sa capacité à sortir des arrêts décisifs peuvent s’avérer précieuses face à des frappes soudaines et imprécises. En revanche, contre la RD Congo, formation plus physique et plus agressive, l’expérience de Mory Diaw offrirait davantage de sérénité et de stabilité défensive.
Un luxe sénégalais
Si l’absence de Mendy pourrait constituer un coup dur, le Sénégal peut se targuer de disposer de deux gardiens de haut niveau évoluant dans l’un des championnats les plus compétitifs du monde. Yehvann Diouf incarne l’avenir, la fougue et la prise de risque ; Mory Diaw, l’assurance et la continuité.
Deux options crédibles, deux choix tactiques. Quelle que soit la décision du staff, elle sera déterminante pour maintenir l’autorité défensive d’une équipe qui vise toujours l’excellence continentale et mondiale.